News - 19.08.2024

Mouna Marrakchi Sellami, directrice de l’Institut supérieur des sciences biologiques appliquées de Tunis (Issbat), Université de Tunis El Manar: Former les meilleurs pour les métiers verts et de la biotechnologie

Mouna Marrakchi Sellami, directrice de l’Institut supérieur des sciences biologiques appliquées de Tunis (Issbat), Université de Tunis El Manar: Former les meilleurs pour les métiers verts et de la biotechnologie

Sa nouvelle mission, elle y croit fermement. Mouna Marrakchi Sellami a été élue par ses pairs directrice de l’Institut supérieur des sciences biologiques appliquées de Tunis (Issbat). L’Institut où elle exerce depuis son retour de France, en 2007, après un diplôme d’ingénieur (Insat), un DEA en ingénierie médicale et biologique (Université Claude- Bernard Lyon 1) et un doctorat (École centrale de Lyon). En 2018, elle obtiendra une habilitation universitaire en génie biologique.

Débordante de vitalité, s’appuyant sur une vaste culture scientifique et solidement ancrée dans l’enseignement, la recherche, l’entrepreneuriat et la société civile, elle mesure l’ampleur de la charge qui lui échoit. Son objectif est de faire de l’Issbat un acteur significatif dans la formation des métiers verts. L’Institut, relevant de l’Université de Tunis El Manar, assure actuellement, dans le cadre du système LMD et dans le domaine des sciences et technologies, une formation en Licence dans deux mentions : «Biotechnologie» et «Protection de l’environnement», ainsi qu’une formation en master professionnel dans deux parcours: «Technologies du vivant et de l’environnement» et «Management du risque et cindynique» et enfin un master de recherche Microbes et infection.

Il s’agit pour elle d’attirer les jeunes, mais aussi de répondre à la demande des employeurs en alignant les meilleurs. Ni l’ambition, ni le courage, ni le soutien des équipes ne lui manqueront. Dès ce 1er août, elle est déjà à l’ouvrage.
Interview.

Pourquoi avez-vous postulé à la direction de l’Issbat?

C’est, j’estime, le bon moment, et la bonne institution, où je peux le plus servir. Pour moi, le temps est venu, après 18 ans d’expérience dans le domaine de l’enseignement, de la recherche et de l’ouverture sur l’environnement, d’apporter une contribution plus substantielle. L’Institut, qui étrenne ses 20 ans, est au cœur du questionnement qui nous interpelle tous : l’avenir de la planète. Les interrogations sont multiples, et les besoins  immenses. Plus de 800 étudiants sollicitent l’Issbat pour se frayer une voie d’avenir, dans des domaines désormais cruciaux.

La confiance de mes pairs, qui partagent ma vision et adhèrent à mes propositions pour le mandat 2024-2027, constitue pour moi, en plus d’un motif de satisfaction, un acquis précieux. Je sais que je peux compter sur eux, et sur toutes les équipes ainsi que les étudiants, pour réussir ensemble de très belles choses. Ma motivation est grande.

Quels sont les principaux défis à relever?

L’Issbat regroupe des compétences multidisciplinaires qui se dévouent au développement d’un enseignement de qualité et une recherche impactante et innovante. Les défis s’avèrent nombreux. Deux me paraissent particulièrement pressants:

Promouvoir les métiers verts, piliers de l’avenir de notre planète,
Attirer plus de jeunes, bâtisseurs de notre pays et notre espoir de demain

En ouvrant davantage l’Institut sur son environnement socioéconomique, nous contribuons à mieux former les compétences requises et faire prendre aux citoyens la conscience des enjeux, afin qu’ils agissent en responsables.

Aujourd’hui, l’Issbat, avec sa communauté d'environ 800 étudiants, est au cœur de deux domaines interconnectés et indispensables qui sont les biotechnologies et le développement durable. Ce qui lui permet de se positionner en haut de l’échelle d’importance stratégique pour l’avenir de la Tunisie.

Nos étudiants sont ces futurs professionnels chargés de relever des défis mondiaux critiques, tels que la gestion efficace des ressources naturelles, la réduction de l'utilisation des produits chimiques agricoles et l'amélioration des rendements agricoles, tout en minimisant l'impact environnemental.

Les enjeux sont très cruciaux.

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