Elections universitaires: Un signal fort
Ils sont en poste depuis le 1er août 2024, à la tête de 13 universités et de 207 établissements d'enseignement supérieurs, entre facultés, écoles et instituts. Tous issus d’élections transparentes, hormis là où il n’y avait pas de candidat et où il a fallu procéder par désignation.
Le processus consiste à élire pour un mandat de trois ans (2024-2027) les membres du conseil de département et son directeur, le conseil scientifique, le doyen ou le directeur, puis le conseil d’université, son président et ses deux vice-présidents. Sur 13 universités, y compris l’université virtuelle, six nouveaux présidents sont aux commandes.
Quant aux 207 établissements d’enseignement supérieur, l’analyse des résultats de l’élection des doyens ou des directeurs n’était pas encore finalisée fin juillet, alors qu’on mettait sous presse ce numéro de Leaders Magazine. Mais de premières tendances se dessinent : renouvellement, rajeunissement et de grandes ambitions académiques annoncées. Le profil de nombreux doyens et directeurs, ainsi que de membres des conseils, révèle la montée de figures reconnues pour leur compétence et de bonnes équipes qui ont su gagner la confiance de leurs pairs.
Quand on leur demande pourquoi ils se sont portés candidats, ils répondent tous qu’ils sont motivés par la réalisation de programmes innovants et l’accomplissement d’un travail d’équipe devant bénéficier à l’enseignement supérieur et à la recherche scientifique. Cet attachement aux institutions universitaires et à l’accroissement de leur rayonnement et cette détermination à renforcer la qualité de l’enseignement dispensé et l’ouverture de nouvelles perspectives sont exprimés dans les programmes présentés à leurs électeurs. Ils y ont inscrit à la fois des ambitions voulues réalistes et des actions méthodiquement sélectionnées et priorisées. L’ampleur des améliorations à apporter n’a d’égale que l’intensité de l’engagement pour y œuvrer.
Lire ces programmes ainsi que la biographie des élus, c’est réaliser tout le gisement potentiel d’excellence dont l’enseignement supérieur peut bénéficier. Malgré la modestie des budgets et la multiplicité des différentes contraintes, une grande avancée est possible. En trois années seulement, le mandat est certes court, mais il offre l’occasion d’imprimer un nouvel élan.
Ils nous envoient un signal fort de dévouement à la science et au savoir, une vision innovante et la conviction profonde d’atteindre de grandes performances.
Parmi les 207 établissements d’enseignement supérieur, Leaders a souhaité aller plus loin, à titre d’exemple avec deux des nouveaux élus. Le choix s’est porté sur un doyen de faculté et une directrice d’un établissement d’enseignement supérieur, pour les interroger sur leurs motivations, connaître leurs programmes, et retracer leurs biographies. Il s’agit de Wahid Ferchichi, nouveau doyen de la faculté des Sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis (Fsjpst), et de Mouna Marrakchi Sellami, nouvelle directrice de l’Institut supérieur des sciences biologiques appliquées de Tunis (Issbat).
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