La Tunisie à la recherche d’une « nouvelle relation mâture » avec ses compétences à l’étranger : Une conférence nationale début août prochain
Combien sont-ils au juste ? Le chiffre exact est difficile à recenser, mais le nombre de compétences tunisiennes à l’étranger ne cesse de s’accroître, changeant le profil de l’émigration. « S’ils sont parfaitement intégrés dans leur pays de résidence, bien placés et occupant de hautes positions dans divers domaines, ils ne font pas masse », relève Nabil Ammar, ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger. « A chaque déplacement, poursuit-il, je cherche à les rencontrer et le constat est le même : ils restent très attachés à leur mère-patrie et ne demandent qu’à lui apporter leur contribution. D’où est né le concept d’une conférence nationale des compétences tunisiennes à l’étranger. »
La date est fixée : elle se tiendra les 6 et 7 août prochain, (au siège de l’Académie diplomatique, croit savoir Leaders), et réunira quelques centaines parmi les 400 de nos compatriotes qui ont exprimé leur souhait d’y prendre part. Les balises sont clairement établies. D’abord, le principe d’adhésion est l’engagement (en faveur de la Tunisie) et la solidarité (avec les Tunisiens). Mais, aussi, une liberté totale laissée aux participants de convenir de la forme et de la suite qu’ils voudront donner à leur première rencontre. "Le ministère n’aura qu’un rôle d’initiateur, de facilitateur et d’accompagnateur", a précisé Nabil Ammar. "C’est aux Tunisiens à l’étranger qui décideront s’ils souhaitent ou non s’inscrire sur une base de données les concernant, et de la structuration de cette base ainsi que de ses modes de consultations et de mise à jour", a-t-il ajouté. La conférence des 6 et 7 août a été conçue sous forme d’une session de networking, de panels de discussions thématiques, en présence des ministres concernés.
« L’essentiel, insiste le ministre, est de responsabiliser nos concitoyens résidents à l’étranger et de bâtir avec eux une nouvelle relation apaisée et mâture, qui au-delà des prestations consulaires, leur ouvre la voie à une participation au développement du pays. »
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