News - 13.06.2024

Le général Roméo Dallaire, chef de la Minuar au Rwanda: "Les Tunisiens ne m'ont jamais laissé tomber"

Le général Roméo Dallaire, chef de la Minuar au Rwanda: "Les Tunisiens ne m'ont jamais laissé tomber"

Chef de la Mission des Nations unies pour l’assistance au Rwanda (Minuar), constituée en octobre 1993, le général de brigade Roméo Dallaire (Canadien) est une figure iconique de cette période exceptionnelle précédant le génocide déclenché le 6 avril 1994, puis durant le génocide jusqu’en juillet 1994. A chaque occasion, il n’a pas tari d’éloges à l’égard du contingent tunisien déployé sous les Casques bleus de l’ONU. Auteur de nombreux ouvrages, conférencier très prisé et président d’un institut qui porte son nom, il partage de grandes valeurs de courage et de leadership.

A ce jour, il est resté en contact avec le colonel-major à la retraite Belgacem Mfarrej, qui commandait le contingent. Lors d’un récent voyage privé au Canada, il a été ravi de le recevoir et de lui réitérer ses félicitations.

Dans un ouvrage devenu un best-seller mondial, intitulé «Shake Hands With The Devil», le général Roméo Dallaire écrit notamment:

«Les Tunisiens étaient tous des conscrits qui se sont portés volontaires pour prolonger leur service militaire afin de servir au Rwanda, et ils étaient la définition même de soldats professionnels, dirigés par un officier exemplaire, le commandant Belgacem (ndlr Belgacem Mfarrej). Cette petite unité cohérente était (et est restée) ma brigade de pompiers. Chaque fois que j'avais un problème, que ce soit dans la zone démilitarisée, au CND à Kigali ou plus tard pendant la guerre, je me tournais vers les Tunisiens, qui ne m'ont jamais laissé tomber. En disant au revoir à quarante de ces hommes sur le tarmac de l'aéroport, je les ai félicités pour le service et les sacrifices qu'ils avaient consentis pendant les journées très risquées de la fin 1993 dans la zone démilitarisée. Avec une telle force, nous aurions pu relever n'importe quel défi dans la région des Grands Lacs».

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Les Tunisiens sont restés mon atout, mon fer de lance

Le commandant Mfarrej a maintenu le haut niveau d'efficacité opérationnelle de son contingent. Les Tunisiens sont restés mon atout, mon fer de lance.

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Je ne saurais trop insister sur la bravoure des Tunisiens. Ils n'ont jamais manqué à leur devoir et ont toujours fait preuve du plus haut niveau de courage et de discipline face à des tâches difficiles et dangereuses.

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