Journée de l'Afrique: Hommage à d'illustres figures
Par Noureddine Mezni ancien porte-parole de l'Union Africaine (UA) - À l'occasion de «la Journée de l'Afrique» célébrée dans tous les pays du continent le 25 mai de chaque année, jour anniversaire de la signature des accords de l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine) en 1963, devenue Union Africaine (UA) en 2002, il me plaît de saisir cette opportunité pour rendre un hommage particulier et très sincère à une dizaine de personnalités du Continent, avec lesquelles j'ai travaillé pendant de longues années, quad ils étaient dans des postes de haute responsabilité à l'OCI, l'UA et l'ONU...J'ai cité les noms de Hamid Algabid (Niger), Baba Gana Kingibe (Nigeria), Salim Ahmed Salim (Tanzanie), Rodolphe Adada (Congo) Ibrahim Gambari (Nigeria) et Jean Ping (Gabon), en plus de Kofi Anane (Ghana) qui était mon grand chef à New York, Saïd Djennit (Algérie) qui m'avait recruté à l'UA en 2005, avant son remplacement à la tête du département -Paix et Sécurité- par son illustre compatriote, Ramtane Lamara, ancien ministre des affaires étrangères, aujourd'hui envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU au Soudan.
J'ai eu la chance d'avoir la confiance de toutes ces éminentes personnalités, en tant que proche collaborateur dans des postes ayant trait essentiellement à la communication et à la diplomatie publique...Porte-parole et conseiller de Hamid Algabid, ancien premier ministre du Niger, pendant ses deux mandats à la tête du secrétariat général de l'Organisation de la conférence Islamique (OCI), Jeddah 1989-1997, dix ans après, je me retrouvais dans la même position à Addis Abeba, à la demande de Jean Ping, ancien ministre des affaires étrangères, alors président de la Commission de l'Union africaine... Ce dernier avait sollicité mon détachement de l'ONU auprès de l'organisation pana-africaine, et ce, dans le cadre du partenariat très solide qui lie les deux institutions.
Avant d'arriver à Addis, j'ai passé cinq bonnes années au Soudan entre l'UA et l'ONU, qui ont créé ensemble la MINUAD, la Mission Conjointe de maintien de la paix au Darfour... Au cours de ce long «séjour soudanais», j'ai eu la chance d'être choisi par l'ancien premier ministre tanzanien, Salim Ahmed Salim, médiateur-en-chef pour l'UA dans le conflit du Darfour, pour faire partie de son équipe restreinte et de haut niveau. C'était un plaisir de passer plusieurs mois à Abuja, avec Salim et assumer les fonctions de porte- parole des pourparlers inter-soudanais, portant le nom de la capitale nigériane...Les années passées au Soudan m'ont également permis de connaître deux éminentes personnalités tchadiennes occupant présentement de prestigieux postes en Afrique et à l'échelle du monde islamique, ils me considèrent toujours comme ami personnel, en me facilitant l'accès direct chaque fois que j'ai besoin de les contacter ou d'échanger avec eux sur des questions qui concernent leurs institutions respectives; j'ai cité ici mes frères, Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'UA et Hissein Brahim Taha, secrétaire général de l'OCI..Après cette longue carrière africaine, le message que je voudrais adresser à mes compatriotes et plus particulièrement aux jeunes de mon pays, est de s'intéresser davantage à l'Afrique, continent d'avenir et d'opportunités... Nos jeunes doivent chercher à comprendre pourquoi la Chine, les États-Unis, La Russie, l'Inde et les pays membres de l’Union Européenne font la concurrence pour se rapprocher de l'Afrique et mettre en place avec ce continent prometteur des partenariats qui s'avèrent jusqu'à présent fructueux et mutuellement bénéfiques.
En une phrase, je dis haut et fort: «L'Afrique est le continent de tous les espoirs»
Noureddine Mezni
Ancien porte-parole de l'Union Africaine (UA)