Décès de l'ancien Premier ministre Rachid Sfar : un homme d'intégrité et de rigueur
Connu par sa rigueur, son intégrité et sa compétence, l’ancien Premier ministre de Bourguiba, Rachid Sfar est décédé à l’âge de 91 ans. Né à Mahdia le 1er septembre 1933, il avait hérité de son père le grand militant du Néo-Destour, Tahar Sfar, de nobles valeurs patriotiques. Rachid Sfar est juriste, économiste et fiscaliste de formation (diplômé de l’Institut de hautes études de Tunis et l’Ecole nationale des Impôts en France). Toute sa carrière de haut fonctionnaire, il l’accomplira au sein du ministère des Finances, avant de rejoindre le gouvernement dès 1977.
Tour-à-tour, il sera ministre de l’Industrie, de la Santé, de la Défense, et des Finances, avant d’être nommé Premier ministre en 1986, succédant au pied levé à Mohamed Mzali, limogé. Il ne restera qu’un an à la Kasbah. Elu en octobre 1986, membre de la Chambre des députés, il sera hissé au perchoir et présidera ainsi le parlement d 1987 à 1988. Rachid Sfar sera alors nommé ambassadeur de Tunisie à Bruxelles, de 1988 à 1992. De retour à Tunis, il présidera le haut comité pour le contrôle administratif et financier institué au sein de la Présidence de la République.
Chef scout depuis sa prime jeunesse, nourri de grandes valeurs, faisant montre toujours de droiture et de sincérité, Rachid Sfar était parmi les précurseurs de ceux qui ont plaidé pour la bonne gouvernance et la lutte contre la malversation. Appliqué à la tâche, allant au fond des détails, vérifiant un à un les comptes de la nation, mais aussi ceux des ministères et des organismes sous-tutelle, rien ne pouvait échapper à sa vigilance et à sa rigueur.
Allah Yerhamou.