News - 10.11.2010

Eviter d'attiser les rivalités entre les clubs tunisiens

A mesure que l’échéance du 13 novembre,  date de la finale retour de la Champion’s League africaine qui opposera à Radès, l’Espérance Sportive de Tunis  et Mazembe, se rapproche, les émissions sportives devaient, en bonne logique, se concentrer sur  cet évènement. Détrompez-vous. Le sujet est à peine évoqué, comme si la cause est entendue, après la lourde défaite du match  aller à Lumumbashi.  La demi-finale retour  de la Coupe de la CAF qui mettra aux prises le CSS  et le club soudanais d’El Hilal ce dimanche à Khartoum subira également le même sort. 

Par contre,  ce qui a accaparé leur attention,  jusqu’à présent, au point de reléguer ces deux évènements au second plan, ce sont des images diffusées sur Facebook, montrant des supporters étoilistes et clubistes manifester leur joie après la défaite de l’Espérance au match aller. Des scènes abondamment commentées par les  chroniqueurs, les uns, s’en indignant, les autres,  les relativisant. La plupart, donnant l’impression de découvrir le phénomène, auquel  cas, la découverte est bien tardive car ce phénomène existe depuis bien longtemps. Et puis, il n’est pas propre à la Tunisie. Il ne faut pas oublier les scènes de joie des supporters du club d’El Ismaïly après la défaite d’El Ahly  face à l’Etoile Sportive du Sahel en 2007, en finale de la Champion's League, ni celles des supporters barcelonais après chaque défaite de l'éternel rival, le Real Madrid dans la Ligua ou dans les compétitions continentales. On pourrait multiplier les exemples.

Mais, au fait, pourquoi se focaliser sur ce qui s'apparente à des non-évènements à la veille d’une rencontre décisive, sans  même nous épargner le choc des images ? C’est à la fois inutile et contre-productif, parce qu'on risque tout simplement d'exacerber les rivalités. 

BH