Moncef Ounaïes: Un diplomate chevronné
Rigueur, finesse et sens de l’étiquette. L’ambassadeur Moncef Ounaïes, qui s’est éteint fin décembre dernier à l’âge de 88 ans, avait toujours incarné ces valeurs de grand diplomate. Natif de Tunis le 27 janvier 1933, ce Sadikien (bachelier en 1953) suivra en France ses études de propédeutique avant d’intégrer l’université de la Sorbonne à Paris, pour une licence d’anglais.
En 1958, il rejoindra les premières équipes du ministère des Affaires étrangères et accomplira une longue carrière, alternant des fonctions au siège du département et des postes à l’étranger. Mais ce fut un court intermède, car le président Bourguiba l’appellera à ses côtés pour le charger de la direction du protocole à la présidence de la République (1966-1967).
Tour à tour, Moncef Ounaïes ira à Accra (1961), Berne (1962), Londres (1964), Stockholm (1967) et Rabat (1974). Il sera également chef de cabinet de Mongi Slim, alors ministre d’Etat, représentant personnel du président de la République (1966-1967), ainsi que du ministre des Affaires étrangères Hassen Belkhodja (1980- 1981), après avoir été directeur Europe et directeur Europe - Amériques (1978-1979).
Entre autres événements de sa riche carrière, sa participation au comité de crise restreint, réuni par le président Bourguiba, suite au bombardement israélien du quartier général de l’Organisation de libération de la Palestine, à Hammam Chatt, le 1er octobre 1985. Bourguiba avait menacé de rompre les relations diplomatiques avec Washington, si les États-Unis mettaient leur veto au Conseil de sécurité à une résolution condamnant Israël.
En octobre 1987, Moncef Ounaïes a été nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire en Scandinavie, avec résidence à Stockholm. Poste qu’il occupera jusqu’en 1990.