Un nouveau livre de Yadh Ben Achour : La question de l'islam devant le Comité des droits de l'homme de l’ONU
Au-delà de sa dimension religieuse, la question islamique renvoie à divers aspects juridiques, politiques, sociaux et culturels. Comment a-t-elle été traitée par la Commission des droits de l'homme de l’ONU ? La problématique a été le thème, dans on ensemble d’un cycle de conférences données à distance en novembre 2020 par le professeur Yadh Ben Achour, membre de la Commission, au Centre d'études juridiques européennes sur la macrocriminalité. Créé en 2018 au sein du Département de droit, Université de Ferrare, en Italie, le Centre vient de publier le texte des conférences, données en anglais, en tant que cours inaugural dans une version enrichie et retravaillée.
Sous le titre de « La question de l'islam devant le Comité des droits de l'homme de l'Organisation des Nations-Unies », le livre paru aux Editions Jovence, s’articule en trois chapitres. Tour-à-tour, le professeur Yadh Ben Achour traite des lignes de faille entre le pacte et les systèmes juridiques de certains états musulmans, puis analyse la position du comité des droits de l'homme et la protection de l'islam en tant que religion et communauté de foi. Le chapitre 3 est consacré au comité des droits de l'homme et la sanction des comportements hostiles et des législations islamiques contraires à la liberté de religion ou aux droits des minorités religieuses. En introduction, Ben Achour rappelle une série de problématiques s’interrogeant particulièrement sur « quel rôle et quelle place accorder au droit révélé ou sacralisé par rapport au système de droit sur lequel se fonde la philosophie des droits de l'homme et que pratique le Comité ? »
Dans sa préface, le professeur Orsetta Giolo souligne l’importance de ce questionnement et du débat qu’il mérite de susciter.
Extraits
"Le Macrocrimes Centre - Centre d'études juridiques européennes sur la macrocriminalité a été fondé en 2018 au Département de droit de l'Université de Ferrare dans le but de développer des réseaux de collaboration entre les universitaires, les organismes et les institutions actifs dans le domaine de la lutte contre la "macrocriminalité" et de la protection des droits fondamentaux au niveau national, européen et international. Le Centre organise régulièrement des activités de recherche et d'enseignement approfondi sur ces sujets, sous la forme de conférences et de séminaires de formation avancée. En novembre 2020, en pleine pandémie de COVID-19, le Centre Macrocrimes a organisé une série de séminaires en ligne sur l'une des principales questions affectant la mise en œuvre des droits à l'échelle mondiale aujourd'hui, en référence au dialogue entre les héritages juridiques et les traditions culturelles. (…)
Le texte publié dans cet ouvrage revêt donc une importance particulière, en raison de la notoriété de l'auteur et des particularités d'un sujet extrêmement important, tant du point de vue théorique et juridique que du point de vue de l'application pratique. Comme indiqué dans l'introduction, la "question islamique" renvoie à de multiples problèmes qui dépassent la dimension religieuse et touchent aux aspects juridiques, politiques et sociaux de la complexité interne de l'Islam et des pays musulmans. En même temps, l'examen de la manière dont cette question a été analysée devant le Comité des droits de l'homme nous permet d'aborder la question d'une manière résolument originale par rapport à ce qui se passe habituellement dans le débat public et dans la littérature savante : au lieu de se limiter à des études théoriques approfondies, l'enquête est placée dans le contexte de la communauté internationale et de ses organes, ainsi que du dialogue entre les institutions publiques et les différents héritages juridiques et culturels.
À cet égard, l'expertise de Ben Achour en matière d'internationalisme et de philosophie du droit est particulièrement éclairante : sa capacité unique à combiner les deux perspectives confère à l'ouvrage une profondeur considérable, offrant un horizon de réflexion incroyablement large."
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Fadaises Les “savants” de l islam font dire au texte coranique la chose et son contraire Il y en a marre de ce discours stérile Du moment que personne n a le courage ou le bagage pour s attaquer à ce problème Il faut admettre que la religion doit être un choix personnel et ne peut régir un peuple