News - 27.07.2021

Les révolutions express, une exception tunisienne

Les révolutions express, une exception tunisienne

Alors que les révolutions dans notre région sont souvent sanglantes et durent longtemps, celles dont notre pays a été le théâtre depuis l'indépendance sont généralement très courtes et pacifiques. On en a eu la confirmation ces dernier jours. Pour remonter dans le temps, on peut citer le cas de l'abolition de la monarchie le 25 juillet 1957. Il a suffi d'une séance de la Constituante pour mettre fin à une dynastie vieille de deux siècles et proclamer la République. Le 7 novembre 1987, Bourguiba est renversé par son Premier ministre Ben Ali. Une vingtaine d'années après, le 14 janvier 2011, ce dernier est acculé à l'exil après un soulèvement populaire.

Comme ces changements sont pacifiques, ils sont vécus  comme une alternance au pouvoir tout à fait normale, contrairement  à ce qui se passe  dans d'autres pays comme Rabaa en Egypte et les scènes d'horreur qui ont marqué l"assassinat du Roi Fayçal II d'Irak  puis le général Abdelkrim Kacem en juillet 1958. Heureusement, les opposants ne risquent pas le même sort chez nous. Ils peuvent critiquer le président comme bon leur semble.

Cette exception tunisienne s'explique notamment par le pacificisme de la population et les très fortes traditions étatiques qui remontent à Carthage

H.B