News - 31.05.2021

Et si l’on rêvait d’une Jérusalem souveraine…

Et si l’on rêvait d’une Jérusalem souveraine…

Jérusalem !
Arabe القدس al-Quds , اور سالم Ūršalīm, Ūršalaym (Ūrušalīm, Ūrušalaym)
Hébreu biblique ירושלם Yerushalaim probablement "Heritage de Salem" ou "Heritage de paix" ; Hébreu tibérien יְרוּשָׁלַםִ / יְרוּשָׁלָםִ Yərûšāláim / Yərûšālāim ; Hébreu moderne יְרוּשָׁלַיִם Yerushalayim
Araméen יְרוּשְׁלֶם Yərûšəlem

Par Monji Ben Raies - Jérusalem, signifie « ville de la paix » ou « la paix apparaîtra » en hébreu. Prononcer le nom de Jérusalem, et l’esprit se peuple de lumineuses rues pavées, où les prophètes et les rois se promenaient jadis, et de plus d’histoire que ne pourraient en contenir des milliers de livres. À un niveau plus profond, spirituel, اور سالم Ūršalīm, Yireh Chalem Yerushalayimou Jérusalem, possède le sens de « paix parfaite », un état dans lequel on est connecté avec son humanité au point d’en reconnaître la transcendance. Jérusalem n’est pas seulement un coin de terre montagneuse et rocailleuse ni un simple point sur la carte. C’est un endroit spécial à l’intérieur de chacun de nous, où nous ne faisons qu’un avec le Monde, où nous sommes parfaitement en phase avec la conscience de l’Univers et faisons la paix avec nous-mêmes.

Il est très difficile de poser un regard objectif dépassionné sur la ville de Jérusalem et de le faire entendre par le public. C’est une ville qui est surinvestie par le regard, par la mémoire des communautés, par des récits qui sont bien souvent pensés et composés pour être incompatibles les uns avec les autres. Toute la difficulté des historiens et des politistes c’est d’arriver à se défaire de ces récits omniprésents, de les analyser en tant que tels, parce qu’ils font aussi partie de l’histoire et contribuent à construire Jérusalem comme ville sainte. Entre rêve et réalités, entre idéal et surréalisme, entre symboles et symptômes, lieu transcendant du primat de l’Autre ou au contraire objet d’envie mimétique, Jérusalem actualise encore un enjeu imaginaire et symbolique fondamental. Cette cité met à l’œuvre des questions essentielles, sur la constitution d’un peuple et d’une identité intérieure, sur l’élaboration d’un récit et d’une vérité historique et politique, sur la construction du sujet politique et d’un certain rapport au droit. Souvent détruite mais toujours vivante, souvent conquise mais encore souveraine, cette cité de la survie perpétue le mythe de Janus et possède deux visages, la Jérusalem terrestre et la Jérusalem céleste ; celle visible évoque deuil et lamentation, flammes et souffrance ; L’autre, insaisissable pour les yeux, est une cité de paix et d’éternité ; une cité hérissée de symboles, où l’espace sacré est enchevêtré et s’entremêle entre les différentes confessions qui s’y sont incrustées, faisant de Jérusalem un palimpseste illisible que la psychanalyse, l’histoire, le droit, la littérature, l’art, la philosophie, la sociologie, l’anthropologie, la géopolitique, …, s’attachent à mieux dessiner ses contours, qui concentrent et cristallisent autant de conflits et de passions.

Il existe une grande similitude entre la situation actuelle du conflit israélo-palestinien et la situation d’il y a une trentaine d’années. Il semble bien que ce conflit soit étrangement réfractaire aux changements que le monde et la région du Proche-Orient ont subis avec le temps. Depuis quelques années se repose la question de l’opportunité et de la faisabilité de la paix selon une « solution à deux États », conduite par les accords d’Oslo signés en septembre 1993, ou une « solution à un Etat », ce à quoi aboutit le ‘’Deal du siècle’’ américain. Au-delà des oppositions idéologiques, certains expliquent qu’une telle solution n’est plus envisageable compte tenu de l’imbrication croissante des territoires israéliens et palestiniens. Une étude précise de la répartition des populations et des infrastructures en Cisjordanie prouve néanmoins qu’il reste possible de tracer une « bonne » frontière entre Israël et le futur État palestinien. Le rétablissement des frontières de 1967, avant la guerre des six jours, reste, semble-t-il, la seule voie raisonnable, pour une paix globale et durable. La cause palestinienne donne des signes d’essoufflement dans le monde arabe, notamment sunnite, l’Arabie saoudite et Égypte notamment, mais aussi la Tunisie. Ceci se confirme depuis le Deal du siècle des USA du 28 janvier 2020. Les Etats Unis comme Israël semblent s’impatienter et voudraient pousser les protagonistes du conflit à l'abandon de la solution à deux États pour laisser le champ libre à l'annexion de tout ou partie de la Cisjordanie par Israël. Si cette tendance se confirmait, elle balaierait d'emblée le consensus international et des décennies de diplomatie pénible.

Si nous faisions un peu d’histoire !

S'il est une zone géographique qui a connu les pires excès en matière d’ardeur politique et religieuse et de fanatisme, un mythe que chacun remodèle à sa manière, c'est bien la malheureuse Jérusalem (יְרוּשָׁלַיִם Yerushaláyim en hébreu, en arabe : القدس - Al Quds), ville sainte du christianisme, du judaïsme et de l'islam. Elle a été l'objet de tant de passions et de tant d'affrontements, de tant de désirs et de tant de rêves, de tant de poèmes et de tant de peintures, qu'on en vient à douter qu'elle fasse réellement partie de notre monde. Certaines parties de la vieille ville remontent à plus de 6 000 ans, ce qui fait de Jérusalem l'une des plus anciennes cités encore habitées au monde ; et c'est une chance, car au long de sa tumultueuse histoire, Jérusalem a été attaquée à de nombreuses reprises, par maints empires avides de conquêtes, comme par des fous de Dieu ou du Diable qui s'entretuaient par milliers pour s'arracher son contrôle. Le plus ancien quartier de Jérusalem, la "Cité de David", aurait été érigé par le célèbre souverain au premier millénaire avant notre ère. Au cours des siècles qui suivirent, les immigrants et les réfugiés travaillèrent sous les ordres de rois, de prêtres, de prophètes et autres maîtres d'œuvre sans relâche, pour agrandir la ville dans les quatre directions. En 638, lorsque le puissant califat musulman prit la ville au nom de l’Islam, Jérusalem avait déjà appartenu successivement aux Macédoniens, aux Romains et à l'Empire byzantin. Contrarié de voir la ville sainte contrôlée par les hérétiques, en l'an de grâce 1095, le pape Urbain II encouragea les chevaliers chrétiens à libérer Jérusalem par l'épée, et deux siècles de bains de sang s'ensuivirent, charrié par les croisades. Les Arabes perdirent, durant un temps, leur souveraineté sur la ville, mais finirent malgré tout par la récupérer, avant d'être remplacés par les Ottomans, les Britanniques et les Jordaniens. Le siècle dernier a certainement été le plus controversé de l'histoire de Jérusalem, avec la création de l'Etat hébreu d'Israël et l'annexion qu’il opéra de la ville entière, lors de la guerre des Six jours en 1967. Depuis, le contrôle de Jérusalem par Israël reste l'un des principaux points d'achoppement à la résolution du sinistre conflit israélo-palestinien.

La question de Jérusalem n’a jamais cessé d’être le nœud gordien des préoccupations…

Adoptée par les Nations Unies le 29 novembre 1947 pour mettre fin au mandat de la Grande-Bretagne sur la Palestine, la résolution 181 avait prévu la création de deux « États indépendants », l’un Arabe et l’autre Hébreu, ainsi qu’une internationalisation territoriale de Jérusalem, afin de sauvegarder la dimension spirituelle à nulle autre pareille de la ville. Construite à proximité de la Jordanie et de la mer Morte, la Jérusalem multiconfessionnelle, multiculturelle et multiethnique devait être démilitarisée et neutre sous l’égide de l’ONU, afin d’offrir des garanties optimales pour la sauvegarde des Lieux saints chrétiens, judaïques et musulmans qui se côtoient dans la Vieille ville. Mais ce statut séduisant imaginé par la Communauté internationale au lendemain de la Seconde Guerre mondiale n’entra jamais en vigueur, en raison de la survenance du premier conflit israélo-arabe qui aboutit, de facto, à un partage de la cité judéenne en 1949. Jérusalem-Ouest devient, le 23 janvier 1950, la capitale de l’État d’Israël créé le 14 mai 1948 sur le fondement de la résolution 181, tandis que Jérusalem-Est, y compris la Vieille ville, passe sous le contrôle de la Jordanie. À l’issue de la « Guerre des Six Jours » déclenchée le 5 juin 1967, Israël s’empare et annexe la Cisjordanie et la partie orientale de Jérusalem. Finalement, la loi fondamentale israélienne du 30 juillet 1980 érige « Jérusalem entière et réunifiée » au rang de « capitale éternelle de l’État d’Israël ». Contraire au droit international positif, le statut de capitale, imposé par l’État hébreu sur l’ensemble de la ville de Jérusalem, est condamné par les Nations Unies depuis 1980. De surcroît, ce statut est rejeté par l’ensemble du monde arabo-musulman et tout particulièrement par l’O.L. P. qui, depuis sa « Déclaration d’Alger » du 15 novembre 1988, milite, en invoquant la résolution 181, pour la création d’un État pleinement souverain sur le territoire palestinien occupé depuis 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale. Pressentie dès le 29 novembre 1947, la « vision de deux États » sur le territoire de la Palestine mandataire est demeuré vivace en dépit du temps qui passe jusqu’en janvier 2020, lorsque les Etats Unis ont tout remis en question avec le ‘’Deal du siècle’’.

On pouvait jusqu’alors raisonnablement penser que la coexistence pacifique de l’État d’Israël avec un État palestinien indépendant est nécessaire pour l’établissement d’une paix juste et durable dans la région jusqu’à ce jour tumultueuse du Proche-Orient. En revanche, la résolution 181, qui proposait une internationalisation territoriale de l’ensemble de la ville sainte et de ses faubourgs, incluant la ville de Bethléem, sous contrôle de l’ONU, en un « corpus separatum », est aujourd’hui frappée d’obsolescence. De fait, la question de Jérusalem n’a jamais cessé d’être le nœud gordien des préoccupations politiques, diplomatiques et juridiques, internationales et des pourparlers israélo-palestiniens. Au carrefour de deux Nations et de trois Croyances, cette ville, qui a connu à maintes reprises la guerre et la paix, l’anéantissement et la reconstruction, cristallise, depuis plus de trois millénaires, des passions incandescentes dont on ne saurait faire abstraction. Il est évident que Jérusalem ne saurait demeurer plus longtemps la capitale « une et indivisible de l’État d’Israël ». Battu en brèche, dès 1967, à la suite de la « Guerre des Six Jours », le dogme hébraïque multimillénaire de l’indivisibilité de Jérusalem n’est plus aujourd’hui admissible.

Si l’on se prenait à imaginer un plan de paix qui se démarquerait de ce qui a été proposé par la diplomatie au cours du temps

Dans le contexte de la crise sans fin en Palestine, il n'y a jamais eu de débat alternatif sur la véritable vocation de Jérusalem. Depuis des siècles, cette ville a vu et fait couler sans arrêt, des fleuves de sang. Si l’on se prenait à imaginer un plan de paix qui se démarquerait de ce qui a été proposé par la diplomatie au cours du temps et qui se fonderait, non sur une solution à un ou deux Etats, mais à trois Etats. Jérusalem a été depuis toujours la pierre d’achoppement de tous les plans de paix proposés jusque là et même des accords d’Oslo. Pourquoi ne pas retirer Jérusalem de l’équation et partant, laisser les belligérants trouver une solution négociée entre eux de vive voix. Nous devrions lancer l'idée, car cela n’a pas été fait, de faire de Jérusalem une cité-Etat. Vouloir en faire une capitale politique, qui plus est divisée, pour deux Etats-nations est une pure folie dont nous avons la démonstration, jour après jour, depuis 70 ans avec toujours plus d'horreur. Faire de ce lieu de toutes les discordes, une cité symbole de la rencontre et de la réconciliation monothéistes, pourrait être une leçon d'humilité que notre civilisation doit acquérir, si elle veut enfin tourner cette page tragique de l’histoire et avoir un avenir. Le monde est lassé de l'hystérie collective et du sang qui coule au nom d’une quelconque grâce divine. Ce genre d'idée, aussi utopiste puisse-t-elle paraître, mériterait bien de tenter sa chance sur la scène politique internationale. Jérusalem, acquerrait un statut hybride, à la fois en tant qu’Etat indépendant et un statut international. La solution pourrait être de donner à Jérusalem le statut d’Etat-Cité, comme le sont, l’Etat de la Cité du Vatican ou encore la Cité-Etat de Singapour. Cet Etat se situerait entre Israël et la Palestine Etat. Cette solution pourrait concilier les positions même des plus radicales et les ramener à la table des négociations.

Faire de Jérusalem une Cité-Etat

La ville de Jérusalem est cosmopolite et s’étend sur 126 km2 et compte une population multiculturelle de 950 000 habitants (Hiérosolymitains) en 2019 (« Statistical Abstract of Israël 2020»). L’Etat-Cité de Jérusalem serait créé par un accord international, qui serait adopté par l’ensemble de la société internationale par consensus et qui en définirait son existence en tant qu’organisme souverain de droit public international, avec les modalités et effets de droit qui en découlent, lesquels seraient indiqués dès l’introduction du traité en question. Le but de cet accord serait d’assurer aux lieux et à la ville toute entière, saints, en leur qualité d’institutions supérieures religieuses et d’héritage civilisationnel, culturel et cultuel mondial, une indépendance absolue et visible et de garantir à la ville, dans la totalité de ses limites, une souveraineté indiscutable et une indépendance, même dans le domaine international.

Jérusalem réaliserait sa mission à la fois par le biais d’une administration des différents lieux saints distincts, et d’un gouvernement central, formé de représentants des différents peuples présents dans la cité (juifs, chrétiens et musulmans) et des organismes qui l’aident dans l’exercice de ses responsabilités envers sa population et le monde. Ce gouvernement se présenterait sous la forme d’une République pratiquant une forme aménagée de démocratie directe, avec comme Chef de l’État, un triumvirat, représentant les principales congrégations confessionnelles, qui aurait la plénitude du pouvoir exécutif et qui partagerait le pouvoir législatif avec une agora, un collège de représentants de la population et des corporations, et un pouvoir judiciaire indépendant.

Le pouvoir législatif serait exercé par des citoyens nommés pour trois ans par tirage au sort au sein de la population de la cité. Le pouvoir législatif, serait exercé au nom de la population de la ville par une Commission, l’Agora, composée d'un Président et d'autres représentants, nommés pour un mandat de trois ans par tirage au sort dans la population. Dans l'élaboration des lois et dans d'autres questions particulièrement importantes, l’Agora et le Président du Gouvernorat pourraient se prévaloir de l'assistance d’un Conseiller Général et de Conseillers d'Etat qui feraient office de ministres. Les dispositions législatives seraient publiées par le président de l’Agora pour l'État de la Cité de Jérusalem, qui promulguerait également le règlement général. Tous deux seraient publiés dans un Journal officiel.

Le pouvoir exécutif serait confié à une entité constituée de trois Présidents qui, dans ce rôle, prendrait le nom de Triumvirat et qui serait aidée par un Secrétaire Gouvernemental et un Vice-secrétaire Gouvernemental. C’est de cet organe que dépendraient les Directions et les Offices centraux, qui formeraient le Gouvernement, soit l’ensemble des organismes par lequel passe ce pouvoir. Le Chef de l'État serait donc officiellement un collège élu par la population de la ville-Etat, un directoire qui gouvernerait en disposant de l’exécutif, d’une partie du pouvoir législatif, et dont le pouvoir judiciaire serait complètement indépendant et élu lui aussi. Ces pouvoirs, seraient assortis de Conseils consultatifs de représentants élus des différentes composantes de la cité, à la fois civiles et congrégationnelles. Le pouvoir exécutif dans son exercice, serait délégué au Président de l’Agora pour l'Etat de la Cité de Jérusalem pour une année, qui, à ce titre, assumerait le nom de « Président du Gouvernorat » et serait assisté du Secrétaire gouvernemental et du Secrétaire gouvernemental adjoint représentés par les deux autres membres du Triumvirat. Ce dernier serait tournant et chacun de ses membres assurerait la présidence de l’Agora une année et occuperait les fonctions de secrétaire gouvernemental et de secrétaire gouvernemental adjoint une autre année, durant les trois années de leur mandat. Ensuite seraient procédées de nouvelles élections pour recomposer le Directoire. Les directions et bureaux centraux dans lesquels le gouvernorat est organisé, ou l'ensemble des organes par l'intermédiaire desquels ce pouvoir serait exercé, dépendraient de lui.

Le pouvoir judiciaire serait exercé, au nom du peuple, par les institutions constituées selon l’organisation judiciaire de l’État. Le pouvoir judiciaire s'exercerait, au nom du peuple de manière totalement indépendante, supervisé par un conseil supérieur de la magistrature. L’Organe judiciaire serait à un juge unique, avec une Cour de première instance, une Cour d'appel et une Cour de cassation, qui exerceraient leurs pouvoirs au nom du peuple. Les compétences respectives seraient établies dans les codes de procédure civile et de procédure pénale en vigueur dans l'État-Cité, ainsi que par le Motu proprio sur la compétence des organes judiciaires de l'État de la Cité de Jérusalem en matière pénale.

L’État-Cité de Jérusalem disposerait de son propre drapeau, divisé en trois champs pour représenter les trois congrégations unifiées. Il pourrait frapper sa propre monnaie, et émettre ses propres timbres. Les 950 000 habitants pourraient jouir de la nationalité Hiérosolymitaine. La sécurité serait assurée par un corps de Gendarmerie, qui s’occuperait de tous les services de police et de sécurité de l’État et dont les membres seraient en poste pour un seul mandat de quatre ou six ans par conscription. Il n’y aurait pas d’utilité d’une armée, la Cité-Etat pouvant compter sur la protection de la société internationale à travers le dispositif des NU. Les besoins de sécurité de l'État pourraient être assurés par un corps de garde des Nations Unies, en cas de besoin, et le corps de gendarmerie, affecté à tous les services de police et sécurité de l’État.

Avec l’aide de toute la société internationale surtout celle des peuples, on pourrait arriver à trouver une vraie solution en s’en donnant vraiment la peine et en mettant de côté la paranoïa, le racisme, la xénophobie et la soif de pouvoir, qui sont autant d’obstacles psychologiques et politiques à une solution. Ce pourra être une réalité demain, si nous le voulons.

Monji Ben Raies
Universitaire, internationaliste et politiste
Enseignant et chercheur en Droit Public et science politique
Université de Tunis El Manar
Faculté de Droit et des Sciences Politiques de Tunis.


 

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