2230 Tunisiens au Koweit: comment multiplier nos effectifs et les IDE?

Stimuler la coopération bilatérale, intensifier les investissements et promouvoir la coopération technique : trois grands dossiers à l’ordre du jour de la visite officielle, la première depuis son accession au pouvoir en 2006, qu’effectue Cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, Emir de l'Etat du Koweït, en Tunisie, les 11 et 12 octobre, à l'invitation du Président Zine El Abidine Ben Ali. Une visite qui « vient illustrer la volonté commune de consolider la dynamique positive qui a marqué la coopération bilatérale, durant ces dernières années, et de consacrer la détermination des directions des deux pays à tirer le meilleur profit des opportunités de partenariat prometteur offertes en Tunisie et au Koweït, au service des intérêts des deux peuples frères.»

La visite du Président Ben Ali au Koweit, les 19 et 20 janvier 2009, lors du Sommet arabe économique avait donné une impulsion significative aux relations bilatérales appelées à se consolider davantage, à la faveur de la venue de Cheikh Sabah en Tunisie, pays qu’il affectionne particulièrement, soulignent des anlaystes à Koweit City.

Au-delà des 35 documents et outils juridiques, parmi les conventions et les programmes exécutifs qui régissent les relations bilatérales organisées également différents mécanismes de coopération et des 31 conventions de prêt d'une valeur globale de 474,216 millions de dollars conclues avec le Fond Koweitien de Développement, les investissements directs koweitiens en Tunisie totalisent 770 MD, à travers 22 projets, générant 5114 emplois. Le CTKD et la BTK en sont une belle illustration. Mais les potentialités de la Tunisie, beaucoup plus larges, offrent des opportunités encore plus grandes qu’il convient de bien présenter aux investisseurs koweitiens.

Quant à la communauté tunisienne établie au Koweit, elle est au nombre de 2230 personnes, dont 1066 coopérants, exerçant dans l’enseignement et le sport (900).

Il s’agit à présent, de fructifier mutuellement, ces excellentes relations bilatérales et de développer substantiellement les flux d’échanges et de coopération entre la Tunisie et le Koweit. L’ouverture d’une ligne aérienne directe opérée par Tunisair, les facilités offertes par les instruments et mécanismes mis en place, l’excellente image dont jouit la Tunisie dans ce pays et l’accueil chaleureux toujours réservé aux Tunisiens constituent autant d’atouts majeurs à déployer rapidement. Il suffit que les Cepex, Fipa, Atct, chambres de commerces, groupements professionnels et chefs d’entreprises s’organisent harmonieusement pour prospecter les innombrables opportunités qui s’offrent.

Rien qu’en placement de ressources humaines qualifiées, médecins, paramédicaux, ingénieurs et techniciens supérieurs, la demande est élevée dans toutes les spécialités. La taille réduite de notre communauté installée au Koweit ne saurait demeurer à cette dimension quasi-insignifiante par rapport aux autres communautés et nettement en déca des possibilités effectives.

Aussi, la demande du marché koweitien en huile d’olive, dattes, primeurs, eaux de fleurs, textiles, céramique et autres produits industriels n’est que très peu satisfaite à partir de la Tunisie.

Sur le plan financier, les fonds de placement koweitiens sont constamment à la recherche d’opportunités sur la bourse de Tunis et directement dans les entreprises, et méritent d’être relancés systématiquement.

Quant au tourisme, notamment hivernal dans les oasis chéries par les Koweitiens, mais aussi balnéaire et notamment avec la thalassothérapie, un nouvel élan gagne à être donné par l’ONTT.

Par ailleurs, la triangularisation, joignant capitaux koweitiens et compétences tunisiennes pour réussir des projets en Afrique, et ailleurs, constitue un véritable créneau à développer par les bureaux d’études tunisiens et les différents prestataires de services.

Le Président Ben Ali et son frère Cheikh Sabah ouvrent à la faveur de leur rencontre cette semaine à Tunis de très larges perspectives qu’il appartient désormais aux organismes spécialisés et surtout aux opérateurs économiques directs des deux pays, de convertir en résultats mutuellement bénéfiques.