Opinions - 10.10.2010

Béchir Ben Yahmed, Par Chedli Klibi

Défenseur ardent des grandes causes du tiers-monde, Béchir Ben Yahmed, s’est –aussitôt installé à Paris- imposé comme un des meilleurs connaisseurs des problèmes africains, arabes et internationaux.

Il a pu assurer à son journal une large diffusion, non seulement en Afrique, mais aussi dans de nombreux pays Occidentaux, dont il conteste, par ailleurs, avec pertinence – et exemplaire sobriété – les politiques économiques et la gestion des affaires mondiales.

Cette réussite, sans précédent, est due à un ensemble de qualités.

Béchir Ben Yahmed est d’abord, un esprit anticonformiste. Depuis longtemps, bien avant que cela ne devienne un must, il refuse le port de la cravate : je me souviens encore des difficultés qu’il eut à accéder au restaurant d’un grand palace.

Sa passion pour la chose publique aurait pu l’engager dans l’action politique. Il en a du reste, tâté, mais très vite y a renoncé. Il a préféré faire de la politique autrement : observer comment les chefs d’Etat essayent de se colleter avec leurs problèmes. Il aime à disséquer leurs comportements, à percer les raisons de leurs choix, à découvrir certains de leurs secrets. Et, en recueillant leurs confidences, emmagasiner aussi une foule d’informations qu’il sait, le moment venu, exploiter.

De formation économique, il écrit dans une langue dépouillée, qui allie à la clarté les subtilités de l’analyse politique.

Dévoreur de livres –mais pas seulement à caractère économique ou politique- il a toujours des commentaires avisés sur les grandes questions de l’heure.

« Un bourreau de travail », disent ses collaborateurs. Et, à l’instar des grands patrons de journaux, toujours le premier arrivé au bureau.

Chedli Klibi


 

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2 Commentaires
Les Commentaires
sadok driss - 11-10-2010 08:23

Ce cinquantième anniversaire de Jeune Afrique constitue une occasion d'or pour tirer des leçons palpables du passé vécu du Continent grâce aux nombreux documents sous diverses formes ayant trait au Monde africain et ses relations avec le reste de la planète.On ne peut pas ne pas rendre hommage à son fondateur,en premier lieu,et aux équipes spéciali-sées qui ont collaboré à travers les années à cette tâche éducative qui a subi des améliorations dictées par les nombreuses révolutions ,voire, juridique,politique,financier,économique,technologique,institutionnel,social et écologique,pendant ce demi-siècle.Un hommage posthume aux célé- brités de tous les horizons politique,scientifique,académique,artistique qui ont contribué de façon palpable à l'Excellence et au Prestige de ce média, afin de sensibiliser le public élargi et l'inciter à tirer profit et mieux interpré- ter de la conjoncture,sous ses divers angles.Bien sûr,beaucoup reste à faire afin de permettre au Continent Africain à atteindre ses objectifs glo-baux de développement du Millénaire,ou OGM,à l'horizon 2015.Et comme le disait Emile Durkheim,éminent sociologue français,pour bien compren-dre le futur,il faut étudier le passé.En tout état de cause,l'éducation était, est,et demeurera le Moteur de Croissance Economique du Continent,et le rôle de l'information sera prioritaire,et un instrument indispensable,et comme le disait Jacques Ellul,auteur de l'ouvrage intitulée,la technique ou Enjeu du Siècle,publié en 1954,le plan n'est pas la solution,mais l'instrument indispensable de toutes les solutions.Selon lui,la réussite de toute stratégie reposera sur une réflexion globale,d'une part,et une action locale,d'autre part,et dans le jargon anglophone"Think globally, and Act locally."La prise de conscience des difficultés ou des cercles vicieux de pauvreté,malnutrition,analphabétisme,entre autres,requiert la mobilisation des ressources humaines à tous les niveaux,et seule l'éducation,sous ses diverses formes,est susceptible d'améliorer le sort des popualtions africaines,dans un contexte global.La Jeune Afrique ne manquera de continuer sa contribution à l'information fiable,précise,cohérente,récente via ses écrits et témoignages divers, conformément aux exigences d'Emile Zola,auteur français de notoriété.

BOUJARRA - 12-11-2010 01:07

A Si Chedly: Pourquoi Si Béchir Ben Yahmed avec tant de qualités n' a pas fait et ne fait pas école en Tunisie?

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