Inceste : L’acte perfide que dénonce Monia Ben Jémia dans son nouveau livre "Les siestes de grand-père"
Que de douleurs endurées en silence, enfouies au fond de l’âme, gardées en stigmates qui empoisonnent une vie, détruisent un être humain. L’inceste sévit en Tunisie aussi. Tabou, tabou d’en parler, tabou de ne pas le dénoncer. Monia Ben Jémia ne s’y résigne pas. Dans un livre-réquisitoire, sous le titre de « Les siestes du grand-père » (Editions Cérès), elle décrit, décrie et interpelle.
Juriste, professeure à la faculté des Sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis, Monia Ben Jémia s’est impliquée depuis longtemps dans les luttes féministes en Tunisie et le combat pour les libertés. Son livre se veut, «entre réalité et fiction, un témoignage contre l’oubli et le silence, parce qu’il faut que le crime soit nommé, parce qu’il est illégitime de confisquer la mémoire de l’autre, parce que les grandes blessures tues se referment mal et exigent d’être reconnues et soulagées.»
Les siestes
du grand-père de Monia Ben Jémia
Cérès éditions, janvier 2021, 108 pages, 15DT, en librairies et sur ceresbookshop.com