News - 10.10.2010

Jeune Afrique fête ses 50 ans : un dossier spécial de Leaders

L’évènement est exceptionnel à plus d’un titre : assurer pendant 50 ans, à partir de Tunis, puis Rome et enfin Paris, la publication régulière d’un hebdomadaire (2597 numéros), panafricain, toujours en pointe, marquant les générations successives et entretenant des débats pluriels, controversés parfois, iconoclastes souvent, tout en restant indépendant (autant que possible ?) et irrévérencieux (en principe) : il faut être Béchir BenYahmed pour l'avoir osé, à la tête de Jeune Afrique.  C'était le 17 octobre 1960, il y a donc un demi-siècle, que tout a commencé. La saga est connue, son héros aussi. Pas assez. En pleine célébration de cet anniversaire, c’est peut-être le moment d’éclairer certaines facettes de cet hebdomadaire, jusque-là enfouies dans l’ombre.

Leaders est heureuse d’y contribuer. D’abord, avec cette interview exclusive de Béchir Ben Yahmed. Ensuite, grâce à un témoignage de l’un de ces proches collaborateurs, au lendemain de l’Indépendance, M. Hamed Zeghal, qui avait vu le ministre-journaliste prendre part au gouvernement de Bourguiba puis s’en éloigner, pour lancer Afrique Action. Et cet hommage que lui rend, un ami de longue date, à la fois observateur attentif de son parcours et lecteur assidu de la revue, M. Chédli Klibi. Longtemps ministre de la Culture et de l’Information, Directeur du Cabinet de Bourguiba et Secrétaire général de la Ligue des Etats Arabes, il est doublé  d'un fin lettré, au verbe raffiné.

Nous avons également essayé de trouver des photos inédites. Vieux compagnon de route de BBY, Mohamed Ben Smail nous en livre une, historique, prise lors d’une conférence de rédaction. M. Hamed Zeghal a retrouvé de vielles photos lors de la première visite à la Radio Tunisienne, encore sous la direction d’un Français, puis, avec le premier directeur officiel tunisien, feu Bechir Mhadhebi (M. Hamed Zeghal, en intérimaire, avait repris la radio lors de sa tunisfication) et en présence d’Abdelaziz Laroui.

Les photos les plus rares, sont celles où Béchir portait encore la cravate, généralement avant les années 70. Après, même avec Mitterrand et d’autres chefs d’Etat, il s’en était affranchi comme nous le rappellera M. Chedli Klibi. Sauf, sur cette photo prise en 1988, avec feu Hédi Mabrouk. Tout un style.

La parole est à vous, chers lecteurs, pour partager ensemble, regards, appréciations, souvenirs, photos, anecdotes, attentes, déceptions et vœux pour le deuxième cinquantenaire de Jeune Afrique.
 

Tags : bechir ben yahmed