Meherzia Labidi est décédée : la voix tonitruante d'Ennahdha au Bardo
Première vice-présidente de l’Assemblée nationale constituante (2011 – 2014), et députée à l’ARP depuis 2020 du parti Ennahdha, Meherzia Labidi, 57 ans, est décédée, à la suite d’une maladie contractée il y a quelques semaines. Evacuée d'urgence en France où elle réside, elle y succombera jeudi 20 janvier en début de soirée.
Spécialiste en littérature anglaise et titulaire d’un master en traduction économique et juridique, Meherzia Labidi enseignait à Paris et s’impliquait dans la société civile. Son engagement au sein du parti Islamique Ennahdha lui vaudra son investiture, en octobre 2011, pour les élections de l’Assemblée constituante, dans la circonscription de France 1. Élue, elle sera portée au perchoir en tant que première-vice-présidente. C’est à ce titre que les Tunisiens la connaîtront, présidant souvent les séances plénières, alternant entre fermeté et courtoisie. Sa voix tonitruante avait beaucoup marqué les débats.
Meherzia Labidi, sera réélue en 2014, dans la circonscription de Nabeul 2, mais ne parviendra pas à rempiler pour un troisième mandat au Bardo lors du scrutin de 2019. Inscrite en deuxième position en tant que suppléante immédiate dans la liste d’Ennahdha conduite par Ahmed Gaaloul, elle sera cependant de nouveau sous la coupole de l’ARP, en succédant en mars 2020, à Gaaloul, nommé ministre de la Jeunesse et des Sports.
Meherzia Labidi est co-auteur d’une série d’ouvrages traitant des religions, publiés en France, avec notamment Laurent Klein, Herveau, et Joseph Boyer.