News - 20.11.2020

Révolution Tunisienne: Une décennie de liberté...sans plus

Révolution Tunisienne: Une décennie de liberté...sans plus

Par Ahmed Bouharb - Une décennie de liberté a marqué la Tunisie laissant le monde stupéfait. Après des âges le peuple tunisien réclame sa voix, son destin. Une décennie douce-amère qui avait marqué notre peuple. De la réforme sociale au difficultés économiques, nous évoquons quelques réflexions sur plusieurs aspects de la révolution.

Etat laïque ou état musulman?

Selon le premier article de la constitution: "La Tunisie est un État libre, indépendant et souverain, l’Islam est sa religion...". En même temps, le sixième article stipule que "L’État protège la religion, garantit la liberté de croyance, de conscience et de l’exercice des cultes...". Ces deux articles représentent une dualité opaque qui non seulement a conduit les Tunisiens en désarroi mais ils ont limité dans une sorte l'ampleur de chacun. La crise d'identité qu'on éprouve aujourd'hui est due en grande partie à ce contraste. À part l'absence d'une détermination législative, le bras de fer entre les conservateurs et les progressistes ne passe pas inaperçu. Manifestement le dilemme tunisien est atténué. Seul le temps remédiera à cette divergence.

Du culte de personnalité à la transition démocratique

Avant la révolution du jasmin, la majorité des Tunisiens ne connaissaient qu'un édifice pétrifié. Dépourvu de touts comportement fallacieux ou malhonnête. Lorsque l'ère de la liberté enfin venu, Ils furent choqués, enfin pour la plupart, de la corruption énorme soutenue par des clans infâmes. Ceux ci a détruit toute sorte de confiance dans les personnages politiques ascendantes dans la scène politique et devint le seul critère de sélection la résistance au régime du déchu. Ceux ci explique l'essor de la Troika qui furent un parmi plusieurs qui ont souffert suite à leur désobéissance.

Puis venait le phénomène de la surcompensation. Après un refoulement de décennies arrive l'excitation, l'approbation aveugle et la validation univoque des politiciens. Cet attachement féroce conduit le pays à  creuser l'écart entre tous les Tunisiens.  Ce phénomène était amplifié par les politiciens eux mêmes pour affirmer leur présence sur la scène et deviennent le moteur de toute action. La détresse subit dans l'assemblée du peuple est le vif signe du phénomène susdit.

La révolution politique et la révolution intellectuelle

Prenons l'exemple de la révolution Française, avant la prise de Bastille, il y avait une percée intellectuelle grâce aux fameux philosophes des lumières, ce qui a permit aux révolutionnaires de remplacer la monarchie absolue par une première république qui a trouvé ses fondements dans les prédicats de Montesquieu, Voltaire etc. Idem pour la Tunisie, L'émancipation de la femme n'a pas vue le jour soudainement. C'est grâce à plusieurs penseurs et progressistes qui ont mis en rigueur un consensus qui a été finalement concrétisé par la déclaration du code du statut personnel.

Néanmoins, la révolution du 14 Janvier n'a pas eu en amont aucune ressource intellectuelle. Certainement à cause de l'oppression de la liberté d'expression. C'est pourquoi on observe du conflit concernant le futur de la Tunisie et pour énoncer un seul exemple qui est le plus confus: le retour du débat sur le régime parlementaire juste après quelques années de la déclaration de la nouvelle constitution. Certes La révolution avait pour credo " Travail Liberté Dignité" Mais même après une décennie, aucune partie prenante n'a offert une constellation d'idées économiques et sociales pour les réformes du pays. C'est pourquoi les Tunisiens n'ont pas ,jusque maintenant, savouré entièrement l'accomplissement grandiose et l'exemple sans précédent présenté pour le monde entier.

Ahmed Bouharb



 

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1 Commentaire
Les Commentaires
Abidi - 20-11-2020 22:25

Bonsoir liberté et bien oui on est libre d'avoir faim de ne plus trouver de travail de ne plus pouvoir subvenir à nos besoins libres de parler oui mais des paroles en l'air, nous on dit ce que l'on veut et nous politiques font ce qu'ils veulent, comme exemple de cette liberté à l'ere Ben Ali on t'inculpait d'être khuoangi et t'étais passible de 5 ans d'emprisonnement maintenant avec la liberté on t'inculpe d'être terroriste et t'en a pour 20 ans et vive la liberté pratiquée par les représentants du peuple par les gens d'el kamour par les contre bandiers par l'association shems par nos chaînes de télévisions arabe et qui n'utilisent que le français et que l'arabe n'est utilisé que pour dire de gros mots et vive la liberté qui nous a fait revenir 50 ans en arrière

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