Selim Azzabi : Et maintenant…
La course au recasement pour les uns, le redéploiement pour d’autres avaient déjà commencé pour la plupart des membres du gouvernement dès l’annonce de la ‘’démission’’ d’Elyès Fakhfakh. Certains avaient caressé l’intime espoir de se voir maintenus par Hichem Mechichi mais ont dû finalement déchanter. Leur statut de membres du gouvernement leur accorde un congé payé pendant 3 mois, leur permettant de continuer à percevoir leurs indemnités et garder leurs avantages (voitures, carburant, indemnité de logement, jardinier et femme de ménage…). Mais cette période s’écoulant rapidement, chacun est déjà en mode ‘’après’’.
Premier à révéler sa décision, Slim Azzabi, ministre Tahya Tounès du Développement, de la Coopération internationale et de l’Investissement. D’emblée, il avait déjà recommandé au nouveau locataire de la Kasbah de choisir essentiellement des indépendants. Du coup, il s’est concentré sur le finissage de sa mission jusqu’à la passation de pouvoirs avec son successeur, avant de s’offrir une longue décompression. «Une pause est nécessaire. J’ai besoin de respirer, de prendre du recul, après près de 7 années continues passées au front, depuis 2013, nous confie-t-il. D’abord, au sein de Nidaa pour faire porter la candidature du président Béji Caïd Essebsi à Carthage et de nos listes au Bardo, puis à la tête du cabinet présidentiel, et enfin pour monter Tahya Tounès, avant d’accéder au gouvernement. Je dois repasser tout cela en tête, y réfléchir, tirer les enseignements, m’interroger sur ce à quoi j’aspire le plus, fixer une orientation à ce que je compte entreprendre…Toutes les options restent ouvertes.»
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