Mbarek Khamassi : A l’ère du Covid-19, Quid des solutions prévues pour nos PME déjà en difficultés ?
Avec l’avènement du Covid-19, la PME tunisienne qui souffrait déjà d’un environnement hostile et défavorable à son développement s’est trouvée confrontée à une situation inédite de récession globale. Dans le passé, l’entreprise tunisienne a été en butte à plusieurs crises de grande envergure auxquelles les pouvoirs publics ont apporté des solutions dans l’espoir d’amortir le choc.
Face aux répercussions désastreuses du Covid-19 sur le tissu économique, les pouvoirs publics ont décrété une batterie de mesures pour soutenir les entreprises affectées. L’adéquation de ces mesures aux difficultés réelles de l’entreprise n’est pas tout à fait vérifiée. Des mesures ponctuelles pour réanimer des PME déjà en difficultés. Peut-on réussir le défi ?
L’enjeu du redressement des entreprises me parait crucial, c’est pourquoi leur renflouement doit être perçu comme étant un investissement à effet multiplicateur certain et non comme charges de plus ou des fonds perdus. La création d’un fonds de restructuration de 300 millions de DT et d’un mécanisme de garantie des crédits de 100 millions de DT sont à mon avis des mesures judicieuses qui visent le renforcement de la solidité financière de la PME. Certes, l’enveloppe de ces fonds est très limitée mais le vrai handicap à leur efficacité c’est le droit de veto des banques qui vont exclure toute PME en difficultés ou ayant des difficultés de paiement. A ce titre, la nouvelle « commission d’assistance et de soutien des entreprises affectées » doit assumer son rôle d’arbitrage pour favoriser la reprise d’activité de nos PME dans les meilleures conditions, faute de quoi le recours au cadre légal de redressement judiciaire pourrait constituer alors la solution ultime pour les dirigeants.
Mbarek Khamassi
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