Hébergements des blouses blanches confinées: des conditions très difficiles
Ils ne s’en plaignent pas, mais le ressentent très mal. Si les soignants se plient aisément aux conditions de travail, les modalités de leur autoconfinement sont bien difficiles. Pour les médecins, les gardes sont déjà intensives : 24 heures, et ce à un rythme soutenu qui est celui d’un jour en service actif et un ou deux jours de récupération entre les gardes. Concernant les paramédicaux, le travail est organisé en une semaine pleine de travail à raison de 12 heures par jour, une semaine d’autoconfinement dans un lieu d’hébergement dédié et une semaine de confinement à domicile après les tests. Ce sont les règles prudentielles à strictement observer. Des bus assurent le transfert aux lieux d’hébergement.
Hôtels rouverts au centre-ville, chambres au foyer de la Cité des sciences et autres sites ont été prévus par le ministère de la Santé. Les conditions y sont difficiles : pas de restauration, juste des plateaux de repas froids, pas de buanderie pour laver le linge, pas de service qui assure le ménage et très peu de commodités. Souvent, le personnel d’hôtel, apeuré par la pandémie, a refusé de servir ces soignants. Livrées ainsi à leur sort, ces blouses blanches sont obligées de se débrouiller toutes seules. Un professeur agrégé se voit contraint de balayer lui-même sa chambre ou trouver de quoi faire son petit-déjeuner, ce qui ajoute à sa peine un réel sentiment d’abandon. Mais sans que cela n’affecte son moral. Pas sûr…
Alerté sur ces conditions déplorables, le ministère s’emploie à rectifier le tir, en trouvant d’autres lieux d’hébergement plus commodes, en améliorant les conditions de séjour. Première à répondre à l’appel, la BH Bank a mis, grâce aux filiales de son groupe, à la disposition du ministère un ensemble résidentiel en appart-hôtels, pouvant accueillir jusqu’à 150 personnes. Ce qui suscite des émules. Lui emboitant le pas, la BNA propose de son côté un immeuble pas loin du centre-ville. D’autres initiatives similaires commencent à s’annoncer. Mais beaucoup reste à faire, partout en Tunisie.
Ce n’est jamais assez pour no
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