Samir Hamza: Inactivation du COVID-19 par rayonnement ultraviolet (UV)
La connaissance des maladies infectieuses enseigne aux hommes qu'ils sont frères et solidaires. Nous sommes frères parce que le même danger nous menace, solidaires parce que la contagion nous vient le plus souvent de nos semblables (Charles Nicolle, Prix Nobel de médecine en 1928).
Nous vivons aujourd’hui une situation sanitaire inédite et de la plus haute gravité dans l’histoire de notre pays. Depuis plusieurs années nos scientifiques alertaient sur l'état de la recherche scientifique, véritablement sacrifiée en Tunisie. La crise du COVID-19 nous rappelle le caractère primordial de la recherche scientifique et le besoin de lui donner sa place sur le court et le long terme.
L’apparition et la dissémination à travers le monde du coronavirus, COVID-19, était pour les hommes une situation inédite avec un ennemi inconnu et invisible à impacts sanitaires et socioéconomiques (voire aussi environnementales) négatifs très importants. La prévention d’introduction intra territoires nationaux, la détection précoce, la surveillance, la limitation de la propagation et l’éradication de ce pathogène constituent actuellement un souci majeur pour tous les pays. Ils ont mis en œuvre, selon les niveaux de propagation et des impacts, des mesures comparables (allant de la communication pour de la prévention à l’atténuation des effets du virus) pour s’adapter au nouveau contexte et gérer l’épidémie dans une véritable course contre la montre.
Des activités solidaires et des coordinations internationales et nationales, sont mises en place pour lutter contre le même virus qui s’attaque de la même façon à tous les êtres humains.
Le COVID-19 peut survivre pendant plusieurs heures en dehors du corps humain, sur des surfaces diverses ou même dans l'air, d’après une étude publiée dans le New England Journal of Medicine (NEJM) réalisée par des chercheurs de l'Université de Californie à Los Angeles et de Princeton.
«Le devoir national recommande de mettre la sauvegarde de la santé des Tunisiens au-dessus de tout autre considération. Prenez des mesures urgentes pour éviter au plus les contacts entre individus. Nous avons encore, heureusement, de bons spécialistes en robotique, en mécatronique et dans les autres spécialités pour pouvoir atteindre un tel noble objectif.» (Professeur Ahmed Friaa, Leaders.com.tn, 19.03.2020)
Des techniques de désinfection de surface sont proposées. Elles incluent des procédés chimiques et physiques. Ces dernières utilisent le plus souvent les effets de la chaleur et de la lumière ultraviolette.
La technologie de la désinfection ultra-violette de l’air, de l’eau et de la surface est basée sur l’influence bactéricide et virucide de ce rayonnement. Le maximum de la sensibilité des microorganismes passe à la longueur d’onde entre 260 nm et 280 nm. Le traitement par UVC, induit des réactions photochimiques, qui altèrent le DNA et le RNA des microorganismes qui perdent leur capacité de se reproduire (deviennent inactifs).
Nous développons un dispositif utilisant la lumière ultraviolette pour l’inactivation du COVID-19 et pour désinfecter certains espaces. Notre défi vise en premier lieu les billets de banque, les distributeurs automatiques de billet et les appareils aéronautiques.
Tenir ces pistes et ces lumières, c'est participer au rétablissement des tabous, jalonner de routines les voies nouvelles. Il faut comprendre que toute pensée innovante est essentiellement mouvante, qu'elle n'est pas aujourd'hui ce qu'elle était il y a dix ans et que dans dix ans, de nouveaux progrès auront germé et se développeront.
Pr. Samir Hamza