L'hommage de Hafedh Caïd Essebsi à Jean Daniel, ‘’l’ami, le journaliste et l'écrivain...’’
Le plus brillant des grands journalistes français, Jean Daniel, s'est éteint à l'aube de son centième anniversaire...
C'est avec une grande tristesse que j'écris ces quelques lignes en témoignage à l'illustre journaliste, au grand écrivain. Mais aussi, au fidèle ami que la Tunisie vient de perdre, et également à l'homme exceptionnel qui a traversé le siècle, et qui fut à la fois un témoin, un acteur et une conscience par son œuvre, son action et ses nombreuses publications, ouvrages et éditoriaux...
Il s'était affirmé comme étant le plus fin des connaisseurs de la géopolitique du Maghreb.
Il était autant l'ami du Président Habib Bourguiba, que de si Taieb el M’hiri, si el Hedi Nouira, si Mohamed el Masmoudi, si Béchir Ben Yahmed, et aussi un proche de mon père le Président Beji Caïd Essebsi avec lequel il entretenait une relation de sincérité et d'amitié qui s'était renforcée du temps où feu le Président était alors Ambassadeur à Paris. D'ailleurs, à cette époque, jeune enfant vivant aux côtés de mon père en France, je me rappelle encore de ses longues visites et de leurs interminables discussions au 25 rue Barbet de Jouy.
Ce natif de Blida, à quelques encablures d’Alger, en 1920 avait fait de la Tunisie sa seconde patrie.
Et en juillet 1961, en reportage à Bizerte, il était gravement blessé par des tirs de l'armée française, et avait alors frôlé de très près la mort.
Désormais, le doyen des journalistes français, connu aussi pour son engagement envers le peuple algérien et son Algérie natale, devenu fondateur et directeur du Nouvel observateur qui a sillonné le monde et couvert les grands événements contemporains, nous a quitté après une longue vie d'engagement...
En ces douloureuses circonstances, J'associe la mémoire de mon défunt père à la peine de sa famille et à la tristesse de ses amis.
Qu'il repose en paix...
Hafedh Caïd Essebsi