Janvier 2020 en photos
Quarante-cinq jours pour tenter la conquête de la Kasbah, dans un champ miné par tous, et un sort scellé d’avance. Armé seulement de sa bonne foi, Habib Jemli, candidat surprise présenté par Ennahdha, en fait l’expérience, inaboutie, et les frais subis à ses dépens. Que de tractations, de grands espoirs, de fausses promesses, de retournements de veste et de situation, d’alliances rapidement déconstruites... L’ARP refusera sa confiance à Jemli. Avec une rare violence de la part de certains députés et un total mépris de la nécessaire sincérité mais courtoisie en politique.
Pour une fois qu’une journaliste sportive est pressentie pour le poste de secrétaire d’Etat aux Sports, la voilà éconduite par le Parlement avec toute l’équipe de Habib Jemli. Sihem Ayadi n’en est pas pour autant déçue. «Ce fut une merveilleuse expérience», se console-t-elle, regrettant surtout la bonne ambiance instaurée durant ces semaines de la formation du gouvernement, qui lui manquera désormais.
Les murs de la ville restent le meilleur écran de la vie quotidienne. Une humble femme tunisienne promène curieusement un regard attentif sur des affichettes collées par l’Ugtt, alignant les couvertures des suppléments spéciaux de son hebdomadaire Echaab. Qu’en a-t-elle le plus retenu? Qu’en pense-t-elle? Le peuple garde toujours son intelligence insoupçonnée.
Deuxième round pour la conquête de la Kasbah. Elyès Fakhfakh se met dans les starting-blocks. Dès la première heure de son installation à Dar Dhiafa et avant même qu’il ne commence ses consultations, on se bouscule déjà au portillon.
Ancien ministre des Affaires étrangères dans la seconde mi-temps de la Troïka (2013 -2014), Othman Jerandi frappe à la porte de Fakhfakh, offrant ses services... Une démarche légitime, l’ambition est humaine.
«Rencontre au sommet»: Lotfi Zitoun (Ennahdha) avec Ridha Chiheb El Mekki, idéologue proche de Kais Saied
Vœux du corps diplomatique et des représentants des différentes confessions au président de la République. Tous portaient leur attention sur l’accueil qu’allait réserver le nouveau chef de l’Etat, Kaïs Saïed, au grand rabbin de Tunis, Haïm Bitar. «Très républicain, très courtois, très chaleureux, au-delà des simples règles protocolaires de circonstance», soulignent des sources concordantes.