La transition douce du pouvoir doit beaucoup à Mohamed Ennaceur
Si la passation du pouvoir s’est faite en douceur et en toute célérité par deux fois en 90 jours, la première à la suite du décès de Béji Caïd Essebsi et la seconde après l’élection de Kaïs Saïed, on le doit certes à la solidité de nos institutions pourtant si décriées, mais aussi et surtout à Si Mohamed Ennaceur, président de la République par intérim. Son entregent, sa discrétion, sa patience et son sens de l'Etat lui ont permis des désamorcer des situations pour le moins difficiles comme les rapports exécrables entre le chef de Gouvernement et son ministre de la défense et dénouer cet imbroglio juridico-politique que fut l'affaire Karoui, évitant ainsi un crise de régime, ce qui a aidé l'Isie à mener à bien les élections et dans les délais constitutionnels. A ce titre, il a bien mérité de la Patrie.
Cette attitude n'est pas étonnante s'agissant d'un homme qui a présidé pendant près de cinq ans l'ARP, qui fut successivement maire de sa ville natale El Jem, gouverneur et un grand ministre des affaires sociales sous bourguiba et eut le courage de démissionner de son poste lors des évènements du 26 janvier 1978. Ce qui lui avait valu une longue traversée du désert.
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