Dans son discours d'investiture, le président Kaïs Saïed se pose en rassembleur (Albums Photos)
On connait déjà les talents oratoires du nouveau président de la République, Kaïs Saïed. Son adresse de 30 minutes aux Tunisiens mercredi après avoir prêté serment n’a fait que nous conforter dans notre opinion.
D’emblée le nouveau président a tenu à souligner que «ce qui s’est passé en Tunisie a ébloui le monde et représenté une révolution authentique avec un nouveau concept et les instruments mêmes de la légitimité ainsi qu’une révolution culturelle inédite et une prise de conscience après une si longue attente» ajoutant que les politologues ont commencé à étudier l’expérience tunisienne et ne manqueront pas à sa lumière de revoir les concepts de la pensée politique qui se sont ancrées dans les esprits depuis longtemps.
Il a insisté sur la nécessité de sauvegarder l’Etat tunisien qui doit perdurer, ainsi que ses constantes qui doivent être fondées sur le principe de la neutralité et loin de la politique. Il en est de même pour les acquis de la communauté nationale et ses ressources.
Il a appelé à l'union sacrée face au terrorisme et à l’éradication de ses causes, saluant au passage nos forces armées, les forces de sécurité ainsi que la Douane «qui affrontent le terrorisme et la criminalité sous toutes ses formes», tout en rendant hommage aux membres de ces corps qui sont tombés sur le champ d'honneur en luttant contre ce fléau.
Il a ajouté qu'il n'était pas question de tolérer la moindre action en dehors de la loi, et personne n’osera priver le peuple tunisien de sa liberté sous quelque motif que ce soit. De même il n’est pas question de toucher aux droits de la femme et notamment ses droits économiques et sociaux ajoutant que la dignité de la patrie est indissociable de celles de ses citoyens et citoyennes, ajoutant que les organisations nationales peuvent être des forces de proposition, tout en se félicitant du sens des responsabilités qui les anime.
Il s'est félicité de l'initiative prise par des Tunisiens qui consiste à faire don d'une journée de travail pendant cinq ans pour « rembourser les dettes et les crédits qui compromettent le développement du pays».
Il s’est engagé à œuvrer pour la concrétisation des aspirations légitimes du peuple palestinien tout en faisant la distinction entre les juifs et les Israéliens.
En conclusion, il a reconnu que les défis et les responsabilités sont nombreux et que celle du président de la République en tant que symbole de l'unité du pays et son indépendance est de respecter sa constitution et qu'il joue le rôle de rassembleur et à se positionner au dessus de toutes contigences.
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