Vient de paraître - Quand Sonia Mabrouk s’adresse à un pays déboussolé : Douce France, où est (passé) ton bon sens ?
Pas facile de réussir une double carrière de brillante journaliste et de romancière, mais aussi essayiste appréciée, comment s’y accomplit Sonia Mabrouk. Ses auditeurs sur Europe 1, où elle mène désormais la prestigieuse interview de la matinée (vers 8h15) et ses téléspectateurs sur CNews, se délectent aussi à lire ses livres. Après ses deux romans, « Le monde ne tourne pas rond, ma petite-fille » (Flammarion, 2017) où elle rapporte ses entretiens avec sa grand-mère en Tunisie et « Dans son cœur sommeille la vengeance », (Plon, 2018), récit émouvant des lionceaux du jihad, programmés pour tuer, elle vient de publier une « Douce France, où est (passé) ton bon sens ? Lettre ouverte à un pays déboussolé » (Plon 2019).
Sans concession aucune, Sonia Mabrouk bouscule tout ! Et tous : classe politique, bien-pensants, médias et establishment... La critique parisienne lui réserve un accueil chaleureux. « Elle consacre sa réflexion, écrit Paris Match, à une dizaine de sujets sociétaux parmi lesquels les médias, la politique, l’école, l’islam, les terroirs… Chaque chapitre témoigne d’une volonté farouche de dévoiler vérités et déviances qui plombent notre lien. Elle tape fort. Elle sait ce qu’elle risque, la polémique étant le retour le plus doux qu’elle puisse attendre. « Nous avons tous peur lorsque nous disons ce que pensons. Il y a sans doute dans mon entreprise une forme d’inconscience. Si je réfléchissais aux conséquences, je travestirais mes idées, ce sont mes convictions profondes que je livre. »
Les qualificatifs ne manquent pas : « Courageuse, téméraire parfois (...) corrosive concernant le traitement de l’immigration dans les médias, poursuit Match ( ...) A propos de l’école, le ton monte encore. « Là, nous sommes dans un délire total », soupire la journaliste. Et de souligner les années de laxisme, de déni d’autorité, d’absence de respect, de concessions excessives aux revendications communautaires. Elle regrette que « toute parole mettant en garde contre l’entrisme islamiste en milieu scolaire soit invalidée au nom d’un système islamophobe ». Au terme de religion, un sujet dont on voit clairement qu’elle le considère comme fondateur, elle préfère celui de spiritualité : la quête de sens et l’intériorité lui semblent davantage fédératrices. »
Pour Le Figaro Magazine, c’est un appel à retrouver la sagesse. Ce qui vaut pour la France, le vaut aussi pour la Tunisie, avec quelques ajustements près. Installée entre les deux rives de la Méditerranée, passeuses de cultures, d’idées et de questionnements partagés en commun, Sonia Mabrouk nous interpelle tous. « Le bon sens est-il aux abonnés absents dans la politique, la société, l’économie, les relations humaines ? lit-on en présentation de son livre. Réveillons-nous ! Il y a urgence. Urgence de partir à la (re)conquête du bon sens oublié. Dans différents domaines, la voie de la sagesse populaire a été délaissée. Tout se passe comme si nous avions collectivement égaré notre faculté de discernement. Il ne s’agit pas ici de faire l’éloge de l’immobilisme ou de tomber dans une quelconque nostalgie, mais, au contraire, d’avancer sur le chemin du bon sens. Un chemin qui passe par le savoir de nos aînés, celui des campagnes et surtout, par une connaissance qui ne se trouve pas dans les livres, mais dans l’observation du monde tel qu’il est.
A lire. Disponible dans des librairies à Tunis.
Douce France, où est (passé) ton bon sens ?
de Sonia Mabrouk
Editions Plon, septembre 2019, 176 pages