Ennaceur : L’Etat est là, la Tunisie dispose de tous les ressorts de son essor, et les élections seront cruciales
« De nombreux Tunisiens éprouvent un sentiment de désenchantement suscité par une crainte de la fragilité de la situation ce qui est attisé par des propagandes malveillantes. Je tiens à rassurer les Tunisiens sur la réalité de la situation qui n’est pas aussi grave que certains pourraient le penser. S’il est vrai que nous passons par des difficultés, nous sommes très confiants dans notre capacité à les dépasser. Nous avons un Etat fort, à même d’assurer le respect de la loi, de protéger les citoyens et d’honorer tous ses engagements. » C’est un appel à la confiance et à l'apaisement que le président de la République a tenu à adresser aux Tunisiens vendredi après-midi dans son adresse à la nation.
« L’Etat est là, affirmera-t-il, avec son parlement, ses organisations nationales, ses hommes et ses femmes, mais aussi ses jeunes, certes qui subissent le fléau du chômage. Je les invite tous à garder espoir et à s’engager davantage au service du pays. »
A la classe politique, comme aux franges intellectuelles et aux médias, le chef de l’Etat a demandé d’éviter le discours clivants et la provocation, particulièrement en ce contexte électoral fort animé et de favoriser dès-à-présent, la reconstruction de l’union nationale. « Dès le lendemain des élections, dira-t-il, il va falloir se rassembler autour du projet commun qui unit tous les Tunisiens et doit répondre à leurs attentes. La Tunisie dispose de compétences, ressources, et richesses, mais aussi d’une longue histoire, qui lui permettent de faire face à cette conjoncture difficile et s’en sortir par l’union nationale. »
Exhortant les électeurs à aller voter pour les législatives ce dimanche 6 octobre, puis la présidentielle, le dimanche d’après, 13 octobre, le président Ennaceur a souligné l’enjeu historique de ces deux scrutins. « Le changement ne viendra que par les urnes, affirmera-t-il. Chaque voix compte et chaque suffrage déterminera l’avenir proche de la nation, ponctuera-t-il.
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Un électeur qui ne peut ni voir son candidat ni l'entendre est un électeur dénigré. Dans le cas des élections tunisiennes présidentielles au deuxième tour c'est le peuple tunisien qui est dénigré. Ce n'est pas le parlement élu qui dénigre ce peuple. C'est une minorité d'individus qui traite le peuple tunisien ainsi. Ni le président ni la société civile ni les quatre honorés avec le prix de Nobel de la paix ne peuvent decider, mais une minorité d'individus.
