Quand Rome célèbre Carthage: une grandiose exposition et manifestations continues sur 6 mois (Album photos et vidéo)
Rome – De l’envoyé spécial de Leaders, Taoufik Habaieb. Sacrés Rome et Carthage, qui ne finissent pas de créer l’événement. Pas moins de trois millions cinq cent milles visiteurs du monde entier sont en effet attendus au Coliseum de Rome où s’est ouverte jeudi 26 septembre 2019, l’exposition « Carthage, le mythe immortel » devant se poursuivre jusqu’à fin mars prochain. Première exposition internationale de cette envergure totalement dédiée à Carthage, elle réunit plus de 400 œuvres provenant des plus prestigieux musées d'Italie et de l'étranger. Elles sont exposées grâce à des prêts exceptionnels, résultat d'une coopération internationale associant le musée national de Carthage et le musée du Bardo à Tunis, le musée national de Beyrouth au Liban et les musées archéologiques nationaux de Madrid et de Carthagène en Espagne.
Tunis a envoyé plus de 90 pièces, très attendues à Rome. Leur insertion dans cette scénarisation muséographique a redoublé leur attrait. Prolongée par les films et installations multimédia spécialement produits et le grand catalogue de 300 pages édité en deux version, italienne et anglaise, l’exposition devient un voyage à travers les trois Carthage, punique, romaine et chrétienne.
Un aboutissement réussi
Ce jeudi soir au troisième niveau du Coliseum de Rome, le ministre des Affaires culturelles, Mohamed Zine En Abidine, est droit de célébrer un moment exceptionnel. Venu spécialement de Tunis pour inaugurer avec son homologue italien, Dario Franceschini, cette exposition et donner le coup d’envoi de toute la série de manifestations culturelles qui l’accompagneront six mois durant, il voit l’aboutissement réussi de longs efforts. Tunis et Rome s’y ont beaucoup investi, d’abord au niveau des ambassades des deux pays. Les ambassadeurs Moez Sinaoui, dans la capitale italienne, et Lorenzo Fanara à Tunis ont dû mobiliser leurs équipes respectives pour jeter les fondements diplomatiques nécessaires et apporter toutes les facilités indispensables. Puis entre les équipes muséographiques, dans les deux pays et même au-delà. Le Liban et l’Espagne y ont été en effet sollicités pour des prêts et n’ont pas manqué d’y contribuer.
Retour d'une puissance
« C’est un legs qui résume au-delà de l’histoire, l’œuvre de l’humain dans son intelligence et sa créativité, restituant la puissance de Rome et de Carthage au cœur de la Méditerranée, épicentre du monde », dira lev ministre Mohamed Zine El Abidine. Devant un parterre composé de tout ce que la capitale italienne compte en passionnés de patrimoine, de généreux mécènes, dirigeants de grandes compagnies et journalistes, son message au retour de cette gloire ne laisse pas indifférent. Et si ces deux puissances d’hier retrouvent aujourd’hui leur leadership dans un monde qui en a grandement besoin ? Au-delà d’une civilisation si riche qui a marqué l’histoire, des ressorts sont à inventer pour forger le futur. Dans ce temple exceptionnel, qu’est le coliseum, la voix du ministre tunisien des Affaires culturelles trouve écho.
Un plateau d'exception pour le rayonnement de la Tunisie
L’ambassadeur Sinaoui ne fera que souligner davantage l’attractivité de l’exposition, qui se convertit en vecteur d’image de la Tunisie et de son rayonnement culturel. L’ambassade prévoit en effet d’accompagner cette présence exceptionnelle d'une série d'événements culturels périodiques tout au long de l’exposition. Ce programme culturel varié comprend un atelier de mosaïque, un spectacle de danse, une exposition de photo, des projections de films tunisiens, un concert de musique et une conférence thématisée. D’ores et déjà, annonce-t-il, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, René Trabelsi a confirmé l’appui de son département à une série d’actions de haut niveau qui seront insérées au programme. L’ONTT s’y met déjà.
En une seule équipe
Véritable cheville ouvrière de ce projet grandiose, Alfonsia Russo, directrice du parc archéologique du Colisée, qui est conservatrice de l’exposition avec Francesca Guarneri, Paolo Xella et José Angel Zamora Lopez. Sa mission a été facilitée par la collaboration précieuse dont elle a bénéficié auprès de ses homologues tunisiens, notamment les directeurs généraux de l’Institut National du Patrimoine (INP), Faouzi Mahfoudh, et de l’Agence de Mise en Valeur du Patrimoine et de Promotion Culturelle (AMVPPC), Mehdi Nejjar, les conservateurs des différents musées sollicités et les services du ministère.
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