Mokhtar el Khlifi: Notre Tunisie en péril
Je suis démocrate et j’accepte les résultats d’une élection pourvu qu’elle soit transparente. Est-ce le cas?
Les résultats ont donné monsieur Kais Saïed gagnant avec une partie relativement réduite des électeurs Le taux de participation n’a été que de 49%.Les deux tiers des tunisiens n’ont pas voté. Ce n’est donc pas la volonté de tout un peuple.
Le second fait négatif est que monsieur Kais Saïed refuse la confrontation avec les médias locaux qui posent les vraies questions.
Son score tient en partie au fait que son concurrent a été privé par la justice de parole pour des raisons qui restent à éclaircir et qui ont emmené le Président à sensibiliser la justice sur l’inégalité des chances qui risque de faire échouer ces élections.
Face au second tour et aux législatives bien des électeurs ne savent pas sur quel pied danser.
Cette hésitation de l’électeur tient au fait qu’il a de fortes présomptions que le candidat n’est qu’une façade pour des forces qui veulent s’emparer du Pouvoir pour faire leur «révolution» à eux. Elles ont su y entrainer à travers le digital une jeunesse déboussolée et qui n’a tenu qu’aux apparences.
Il est vrai que de l’avis de certains, M. Kais Saïed est un homme honnête qui a les mains propres.
Iyadh B Achour et Monsieur Horchani ont ainsi soutenu sur Leaders la personne ce qui a encouragé plus d’un à se déclarer prêt à la soutenir au second tour.
Mais l’avis du professeur Iyadh sur son étudiant est-il suffisant ? L’étudiant a-t-il tout déclaré au professeur?
Mais ce qui m’inquiète le plus c'est que certains n’ont pas lu ou voulu lire, ce que certains chercheurs ont écrit sur les forces actives sur le digital qui l’ont poussé à briguer ce poste et l’ont soutenu dans sa campagne entamée en sourdine, en apparence à peu de frais, depuis bien longtemps.
Cela vous donne froid au dos.
Le plus inquiétant est que notre candidat ne s’est pas publiquement désolidarisé de ces personnes.Une présomption irréfragable pèse sur ces soutiens qui veulent s’emparer du Pouvoir, faire leur propre «révolution» et de la Tunisie un terrain d’expérimentation à leur théories creuses qui vont nous couter une perte de temps et d’argent et faire de nous un terrain propice pour l’expansion du terrorisme qui ne manquera pas de s’étendre à l’Algérie voisine. Ce qui a échoué en Syrie se répètera-t-il en Tunisie?
Il nous appartient à tous,et surtout à l’Etat, qui s’appuiera sur les études de certains chercheurs et sur les services de renseignements de tirer les vers du nez de ce candidat et de juger de sa bonne foi.
S’il s’avère qu’il s’est trompé et qu’il a été mené en bateau comme on dit, il se doit de se retirer de la course à la présidentielle et aux législatives.
J’estime que l’urgence est de contrer cette lame de fond qui va déstabiliser le pays.
A bon entendeur salut
Mokhtar el khlifi