News - 02.08.2010

Lutte contre le cancer : le «combat essentiel» de Mme Ben Ali

Il était temps qu’une association tunisienne de lutte contre le cancer soit créée pour contribuer aux efforts nationaux dans ce domaine. Le mérite en revient à la Première Dame de Tunisie, Mme Leila Ben Ali qui, après avoir fondé il y a 10 ans, l’association Basma pour l’emploi des handicapés, prend cette heureuse initiative. Basma a fait ses preuves. Saida, la nouvelle association, s'annonce prometteuse.

Dans une interview accordée à notre consoeur Dorra Ben Salem du quotidien La Presse, elle révèle le sens de cet engagement, la mission de la nouvelle association «Saida» et ses projets. Un institut dédié sera édifié sur la colline de la Rabta pour entreprendre des activités médicales, sociales et scientifiques.  Contribution au renforcement du dispositif de dépistage précoce, à l’information et à la sensibilisation, à l’accueil et à la prise en charge des patients, aide aux plus démunis et réinsertion socio-professionnelle, appui à l’effort national de renforcement des moyens dans les régions, et établissement d’un réseau de coopération avec les institutions gouvernementales et non gouvernementales et la communauté civile, au niveau national et international : autant d’axes majeurs de ce « combat essentiel » contre cette maladie.

 

«C’est un combat pour la dignité humaine et pour le respect de la vie qui fait partie de mes convictions de citoyenne. Pour moi, ce combat est essentiel, déclare Mme Ben Ali. Tant mieux donc si mon statut d’épouse du Chef de l’Etat conforte l’accomplissement de mon devoir de citoyenne et de mon rôle de mère et de compagne, par une action civile qui me donne le sentiment de faire corps avec tous les enfants de ma patrie. C’est ce qui constitue, je crois, l’essence même de la vision humaniste du Président Ben Ali et la portée sociale du Changement du 7-Novembre.»

L’Association Saïda de lutte contre le cancer a pour mission de contribuer à travers ses activités au «Plan national cancer» et d’aider à améliorer la prise en charge du patient cancéreux sur le  plan  médical, humain et social ». La première action concrète consistera à œuvrer au renforcement des centres anti-cancer et à la prise en charge du patient cancéreux, en particulier par la construction de l’Institut Ezzahraoui qui mettra à la disposition du malade les dernières avancées médicales ainsi qu’un soutien psychologique et socio-humain.

Edifié à Bab Saâdoun, zone centrale de la capitale, au voisinage de la cité hospitalière de la colline de la Rabta, l’institut Ezzahraoui sera un centre public à caractère universitaire dont la mission est d’offrir une prise en charge globale, intégrée, efficace et innovante dans le domaine de la cancérologie. Son ambition est de constituer à moyen terme un centre pilote  au niveau tant national que régional

Ses activités seront structurées en deux volets : activités médicales et sociales et activités scientifiques :

  • Les premières porteront sur la prévention et le dépistage des cancers, le diagnostic grâce aux méthodes d’explorations les plus perfectionnées (TDM-TEP), les traitements multidisciplinaires en cancérologie et l’accès aux thérapies innovantes et les plus avancées (chirurgie mini-invasive et robotique : thérapies ciblées, immunothérapie), la rééducation-réadaptation des cancéreux, la prise en charge adaptée de la douleur, l’accompagnement à domicile (le nursing), le soutien psychologique et social des patients, le confort des patients (espaces verts, aires de jeux pour les enfants, etc.) et la construction d’un centre d’hébergement pour les familles et d’une maison de vie pour les patients.
  • Quant aux activités scientifiques, elles seront axées sur la formation médicale et paramédicale en cancérologie, la recherche clinique et fondamentale en cancérologie, l’épidémiologie descriptive et analytique, l’élaboration des


« Quelle que soit l’ampleur de l’action, déclare Mme Ben Ali, elle reste modeste devant l’immensité de la douleur humaine. C’est pourquoi, il ne faut jamais se lasser de faire ce qu’il faut et plus qu’il ne faut, pour soulager la douleur du patient et le soigner. Dans notre association, nous prévoyons aussi de participer au renforcement du réseau de dépistage, de prévention et de diagnostic précoce des cancers les plus fréquents en Tunisie. De ce point de vue, l’information et la sensibilisation constituent un complément indispensable au dépistage et au diagnostic précoce; d’où la nécessité d’un programme de communication étudié de façon appropriée et mené efficacement à travers les différents médias et tous supports adéquats.

Il y a aussi une action très importante et très sensible, c’est celle du soutien aux patients, surtout les plus vulnérables, et à leurs familles.

Cela se fera d’abord sur le  plan médical par la participation de l’association à l’amélioration de l’accueil et du séjour des patients, dès la prise en charge initiale, jusqu’aux soins de support, ainsi que par la mise à leur disposition des moyens de diagnostic et de thérapie les plus avancés et par la rééducation-réadaptation et l’accompagnement à domicile.

Cela se fera, également, sur le plan socio-humain par la psychothérapie et le soutien psychologique de l’association aux patients, au moyen de la continuité de la scolarité des malades hospitalisés et de la construction de centres d’hébergement pour les familles qui habitent loin et de maisons de vie pour les patients qui sont en traitement ambulatoire pour libérer les lits d’hospitalisation et optimiser ainsi la capacité d'accueil hospitalière.

L’association œuvrera aussi en sorte que les plus démunis puissent bénéficier de leur traitement et travaillera à la réinsertion socioprofessionnelle des patients.»

Au plan régional, « l’association, souligne la Première Dame de Tunisie, continuera à assister les patients et à contribuer à l’effort national pour aider les régions manquant encore de structures adéquates de prise en charge de la maladie cancéreuse. Elle établira, également, un réseau de coopération avec les institutions gouvernementales et non gouvernementales et la communauté civile, au niveau national et international. »

« Depuis le Changement du 7 novembre 1987, poursuit-elle, la Tunisie continue de déployer un effort immense dans tout ce qui touche la dimension sociale des citoyens et leur qualité de vie. Or le monde moderne a mis en valeur le rôle crucial de la société civile, en général, et du tissu associatif, en particulier, dans la réussite de toute dynamique de développement. Le Changement a ouvert la voie à la multiplication des associations, il a encouragé la vie associative bien plus que le font certains pays parmi les plus développés. Il nous appartient donc, en tant que citoyens, d’apprécier cette démarche à sa juste valeur et d’adopter une attitude engagée et participative pour que chacun de nos concitoyens partage avec nous le sens du bonheur et prenne goût à la vie dans ce qu’elle a de plus noble et de plus humain. En cela, la solidarité est une valeur fondamentale, surtout depuis que le Président Ben Ali l’a intégrée dans la perspective d’une citoyenneté responsable et qu’il l’a érigée en un principe

Après l’Association Basma, voici maintenant l’Association Saïda. Comment s’articulent leurs actions respectives? Mme Ben Ali déclare : C’est assurément le même combat, conduit autrement, dans un autre secteur, avec d’autres moyens et sans doute d’autres concitoyens.»