L'élection présidentielle sonne le glas de toute une génération de politiciens
Dire que les résultats de l’élection présidentielle étaient inattendus, c’est un doux euphémisme. Ce à quoi les Tunisiens ont assisté ce dimanche, c’et un véritable Tsunami, la fin d'un cycle pour toute une génération de politiciens. J'ose dire, la fin d'un monde. On parlera d’un avant et d’un après 15 septembre 2019, comme on a parlé d'un avant et d'un après 14 janier 2011. On pratiquera désormais la politique autrement avec un personnel politique différent. Exit les vieux chevaux de retour. «Ce sera »le grand remplacement».
Il fallait s'y attendre. On était habitués aux changements dans la continuité, aux mêmes têtes. On a affaire à une rupture multiforme aussi rapide que radicale. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, c’est ce qui vient de passer en Tunisie.
Cela s’est fait très vite: apparition de mouvements antisystème et avènement de leaders comme Karoui ou Saïed dont le profil ne correspond nullement à celui de leurs prédécesseurs à tout point de vue. Ankylosés depuis des années pour n’avoir pas su se renouveler. Comme par enchantement, les partis qui dominaient la vie politique disparaissaient du jour au lendemain corps et biens. Les résultats de l'élection présidentielle sont le révélateurs de tous ces changements.
H.B.
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