News - 01.07.2019
Une demie heure au moins de perdue chaque jours aux portes de Tunis : est-ce une fatalité ?
Les économistes ont-ils eu l’idée d’estimer au plus près le coût du temps et de l’énergie perdus chaque jour à cause des embouteillages à l’entrée et à la sortie de la capitale ? La facture sera sans doute lourde. Le matin en arrivant aux portes de Tunis, par les autoroutes du Sud, de Bizerte ou de Béja, mais aussi d’autres routes, et l’après-midi en partant, des milliers de véhicules, entre automobiles, camions et bus subissent la même épreuve : les bouchons interminables. Obligés à rouler au pas sur une bonne dizaine de kilomètres, retardés de leur travail, pénalisés en surconsommation d’hydrocarbures, les conducteurs sont en outre bien contrariés dans leur humeur. Pourtant la solution est facile à mettre en place.
A bien étudier les goulots d’étranglement, on s’aperçoit aisément que le blocage se situe au niveau des bifurcations de sortie. Pour prendre l’exemple de l’entrée Sud de Tunis, le premier goulot se forme à la sortie vers Tunis Ouest. De nombreux conducteurs se pressent sur la troisième voie, celle de droite parfois doublée d’office en quatrième voie, plus fluide. Une fois arrivés au niveau de poste de contrôle de police, ils essayent de s’infiltrer dans les autres voies pour poursuivre plus rapidement leur chemin vers Tunis. Evidemment, ce n’est pas sans perturber la fluidité de la circulation et causer des engorgements qui impactent toute la montée vers la capitale.
Un deuxième goulot est celui au niveau de la sortie vers La Cagna et El Ouardia. Même comportement de nombreux automobilistes, dans l’impunité. Il en est de même lorsqu’il s’agit de l’entrée de la Charguia...
Les exemples sont nombreux, comme en arrivant de Bizerte, pour ce qui est de l’entrée vers la Cité Ennozha et l’Ariana, et en quittant la capitale, la bifurcation vers Borj Touil et Borj Louzir...
Il suffit que la Police de la Circulation se décide à lancer d’abord une grande campagne d’information et de sensibilisation des conducteurs, puis d’installer des agents de police pour sanctionner toute infraction, et enfin d’infliger aux récidivistes, une lourde peine pouvant aller jusqu’au retrait du permis de conduire.
C’est à ce prix et à ce prix seulement qu’on peut décongestionner les entrées sorties de la capitale, en attendant de s’attaquer aux autres embouteilles du centre-ville. Le principe est, après la sensibilisation, la verbalisation.
Savez-vous combien vous coûte-t-il de griller un feu rouge aux Etats-Unis, au Canada, dans les pays du Golfe et autres : pas moins de l’équivalent de 750 D, la première fois. A bon entendeur...