Ligue des Champions de la CAF: une victoire espérantiste méritée, mais... (Album Photos)
L’Espérance sportive de Tunis a remporté vendredi soir à Radès sa quatrième coupe de la ligue de la CAF face à l’équipe marocaine du Widad sur le score de 1-0 à l’issue d’un match qui restera dans les annales du football africain et peut-être mondial, par sa durée (57 minutes) et les raisons de son arrêt (défectuosité du var) alors que les deux équipes en avaient été averties avant le match.
Cette rencontre suivie par des dizaines de millions de téléspectateurs de par le monde devait être la fête du football africain. Elle l’a été jusqu’à la 57 e minute lorsque les dirigeants de l’équipe marocaine appuyés par ceux de la fédération marocaine de football ont intimé l’ordre aux joueurs de quitter le terrain sous prétexte que l’arbitre avait annulé un but du Widad suite à un hors jeu d’un joueur marocain signalé par le juge de touche. L’Espérance a été, elle aussi, victime de l’arbitre lors de la finale aller de l’édition précédente de la Coupe de la ligue de la CAF face à El Ahly au Caire alors qu’il n’avait pas l’excuse de la défectuosité du var. Elle a protesté, mais n’a pas quitté le terrain et n’a pas gâché la victoire de ses hôtes, ce qui ne l’a pas empêché de se rattraper au match retour et de quelle manière !
Par son attitude, Widad a pris un risque incalculable en s'exposant à de graves sanctions et surtout, en portant préjudice au football africain, à la CAF où les dirigeants du football marocain sont pourtant très influents, et à l’Espérance sportive de Tunis diffamée , diabolisée même sur les réseaux sociaux. Au fond, on les comprend. Ils ne se sont jamais résolus à la supériorité des Tunisiens dans la plupart des disciplines sportives (La Tunisie est notamment championne d'Afrique en titre en handball, Basketball, volleyball, judo et Escrime et dans la plupart des catégories d'âge de ces disciplines), invoquant tantôt la malchance, tantôt, la complaisance des arbitres avec les Tunisiens, mais toujours en se réfugiant dans le discours victimaire. Ce qui rend les défaites face aux sportifs venant de la "petite tunisie",comme ils disent, d'autant plus amères.