Leaders : Les retrouvailles probables de la Tunisie avec le Conseil de sécurité, le "phénomène" Karoui et les sondages en question
Le numéro de Leaders magazine de juin vient de paraître. Avec ses analyses qui vont au fond des choses, il vous aide à décrypter les évènements que nous avons vécus ces dernière semaines : faut-il croire aux sondages d’opinion ? Reflètent-ils la réalité des opinions et permettent-ils de prévoir les choix futurs des électeurs ? Sommes-nous en présence d’une entreprise de manipulation qui vise à fabriquer les opinions souhaitées par les commanditaires. A toutes ces interrogations Ryadh Zghal tente dans sa chronique d’apporter des réponses.
- Sera-t-il le Berlusconi tunisien ? Nabil Karoui est désormais le favori N°1 pour Carthage avec 32% d’intentions de vote selon les sondages d'opinions, devançant notamment le chef de gouvernement Youssef Chahed qu’on croyait intouchable, mais qui qui pointe désormais à la 6e place avec 6% d’intentions de vote.
- Dans l’édito de ce nouveau numéro, Taoufik Habaieb tire le signal d’alarme: «Sonnés par les intentions de vote à la présidentielle et aux législatives, les partis politiques se réveillent sur un cauchemar qu’ils avaient eux-mêmes fabriqué. Tous exclus des premières positions, ils se tassent de loin en bas des sondages, abasourdis face aux météorites qui s’élancent. Refusant d’y croire, implorant un renversement des tendances, ils n’avaient pas vu venir la déferlante qui risque de les emporter. Et pourtant, ce n’est pas une première, le phénomène Al Aridha Echaabia de Héchemi Hamdi en 2011, à un degré moindre, nous avait pris de court. Cette fois, tous ces signes avant-coureurs sont perceptibles.»
Dans le marasme économique, social et politique, une seule certitude apporte de la lueur à un avenir incertain. Désemparés face à l’appauvrissement du pays, à la fuite de compétences vers l’étranger et au dinar qui dégringole, les Tunisiens s’affirment dans leur intention de voter. L’accès à la démocratie permet désormais cela : de représenter, avec sa voix, un pion sur le grand échiquier des enjeux nationaux. Qu’elle soit un soutien à des valeurs humaines, une protestation contre un ordre établi, ou la validation d’une figure publique porteuse d’espoir, c’est la voix individuelle qui finit par constituer la voix collective. - Pourquoi Selma Elloumi-Rékik a quitté Carthage où elle assumait les fonctions de ministre directeur du cabinet présidentiel pour présider Nidaa Tounès (faction de Hammamet) ? Qu'est-ce qui l’a poussée à reprendre sa liberté pour replonger en politique?
- Vendredi 7 juin sera une journée pas comme les autres pour les Tunisiens. Ce jour-là, à 7000 kilomètres de nos rivages, les 193 membres de l’ONU choisiront à la majorité des deux tiers, les futurs membres non-permanents du Conseil de sécurité pour les deux prochaines années 2020-2021. La Tunisie s’y est portée candidate avec de fortes chances d’y accéder. Quelles ont été ses relations avec cette instance depuis son adhésion à l’ONU? Quelles sont les opportunités qu’elle offre à notre diplomatie ? Les grandes affaires dont elle a saisi cette instance ? Sakiet en 58, Bizerte en 61, Hammam Chatt en 85, assassinat d'Abou Jihad dans la banlieue de Tunis en 88. Leaders y revient dans un dossier de 26 pages abondamment illustrées. Un pan de notre histoire peu connu que nos lecteurs peuvent en faire leur profit.
- Où l’on reparle de l’intégration maghrébine. Cette fois-ci, c’est le FMI qui s’y intéresse en organisant un séminaire sur ce thème : La population du Maghreb est jeune et en croissance rapide. L’intégration économique serait une source d’emplois et d’opportunités pour tous. Tout le monde en est conscient sauf les intéressés.
Sommaire
Opinion
• Faut-il croire dans les sondages d’opinion ?
Par Riadh Zghal
En couverture
Elections 2019 - ces intentions de vote qui risquent de tout chambouler : explications
• Selma Elloumi Rekik : Pourquoi a-t-elle quitté Carthage ? Quel est son projet ?
• La Tunisie au Conseil de sécurité : pourquoi ? Que peut-elle faire ?
Economie
• L’intégration régionale du Maghreb: Construire un avenir économique commun pour plus de prospérité
• Akinwumi Adesina, président de la BAD: Trois jours inoubliables en Tunisie
Société
• Hella Ben Youssef Ouardani: Au Panama, en observatrice d’élections significatives
• Les Années folles de Tunis
• Dépolitisation et apolitisme
Par Ammar Mahjoubi
• Yves Aubin de La Messuzière - Ancien ambassadeur de France à Tunis: Profession diplomate...dans la tourmente
• Quelques jours de la vie d’un couple
• Au cœur de la matière: 150e anniversaire du Tableau Périodique des Eléments
Billet
• Ah! cette nouvelle tyrannie qui se nomme «politiquement correct»!
Par Hédi Béhi