Fayçal Gouia : Un accord de libre-échange entre la Tunisie et les Etats-Unis ouvrirait de nouveaux horizons

Par Fayçal Gouia, Ambassadeur de Tunisie à Washington DC - La Tunisie post-révolutionnaire bénéficie du respect et de la considération de la classe politique, des législateurs, des think tanks et des médias américains. Unique démocratie dans la région, antimodèle de l’Etat rétrograde préconisé par les organisations terroristes, leader du changement politique et sociétal dans le monde arabo-musulman, la Tunisie est souvent citée comme le modèle d’un État résilient, ouvert, moderne et tolérant dans une région volatile et incertaine.  Liés par une amitié historique pluri-centenaire, un partenariat stratégique prometteur, une lutte commune contre le terrorisme, un statut d’allié majeur non membre de l’Otan, la Tunisie et les États Unis ont inscrit leurs relations dans une perspective de convergence d’intérêts et de partenariat privilégié.

Au Congrès américain, la Tunisie n’a que des amis, des sympathisants et des défenseurs. Bénéficiant d’un soutien bipartisan, congressmen et sénateurs ne manquent aucune occasion pour mettre en évidence les succès de l’expérience démocratique tunisienne et augmenter l’appui financier à la Tunisie, par pure conviction qu’il s’agit d’un investissement dans l’intérêt même des États-Unis, qui demeurent un porte-étendard de la démocratie et des droits de l’Homme de par le monde.

Les think tanks et les médias, qui auparavant n’évoquaient la Tunisie que pour critiquer son manque d’ouverture et ses abus des libertés et des droits de l’Homme, consacrent des panels et des reportages entiers pour parler de cette démocratie naissante qui, malgré ses insuffisances et ses lacunes, reste digne d’intérêt et de suivi.

Étant donné que les relations politiques sont excellentes, l’intérêt doit porter sur le développement des échanges économiques et commerciaux, les investissements, le tourisme et la culture. Un accord de libre-échange avec les États-Unis pourrait ouvrir des horizons aux investisseurs et autres acteurs économiques des deux pays. L’ouverture d’une ligne aérienne directe est nécessaire pour le développement des flux touristiques et des échanges commerciaux. Une attention particulière doit être accordée à la culture qui représente le moyen le plus efficace pour intéresser les Américains à l’art, à la musique, à l’histoire et au cinéma tunisiens.

Fayçal Gouia

Ambassadeur de Tunisie à Washington DC

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