Lobna Jeribi: Crise de l’enseignement supérieur en Tunisie
Un syndicat qui s’y prend mal mais des revendications légitimes au vu du statut actuel de l’enseignant universitaire. Ces hautes compétences, face au manque de valorisation à tout les niveaux, sont hélas en train de quitter massivement le pays, avec tout ce que cela implique sur le niveau de nos universités et de nos étudiants.
Comment désamorcer la crise? Ou plutôt comment institutionnaliser le dialogue social pour que ces problèmes soient traités d’une manière continue -et non conjoncturelle- sur la base de solutions globales courts mais aussi moyens termistes?
Pourquoi est ce que notre conseil de dialogue social (conseil de dialogue tripartite, syndicat, patronat et gouvernement), ne prend pas ce dossier en main? Ce conseil -fraîchement mis en place depuis près d’un an- n’a pas l’air d’avancer sur les dossiers brûlants du moment, pourtant les sujets ne manquent pas: blocage de la production du phosphate (causant la plus grande hémorragie de notre déficit budgétaire), crise du secteur du transport (renforcée par les augmentations du carburants), crise de l’enseignement supérieur et de l’éducation, etc. Des sujets qui sont au cœur de ses prérogatives.
Il est temps que cette institution-Conseil de Dialogue Social- prenne sa responsabilité et propose des solutions courts et moyens termes, sur la base d’un dialogue avec l’ensemble des acteurs concernés.
Il est temps que ces sujets relevant de problèmes structurels profonds soient sereinement traités, loin des tiraillements “cacophoniques” politiques et partisans, qui in fine, ne font qu’approfondir la crise.
En attendant d’avoir notre instance de développement durable et protection des générations futures, qui -j’espère- pourra intégrer le droit des générations futures dans les choix des politiques socio économiques du pays.
Lobna Jeribi
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