Les médecins appellent le chef de Gouvernement « à assumer ses responsabilités»
Réunis au cours d’une assemblée générale extraordinaire le mercredi 13 Mars à la Faculté de médecine de Tunis suite au décès des nouveaux nés, au service de néonatologie à la RABTA, les médecins tunisiens expriment dans un communiqué « leur total soutien à leurs confrères médecins et à tout le cadre paramédical travaillant dans le service de néonatologie». Ils rappellent «qu'ils avaient alerté l’opinion publique et le gouvernement et notamment le Chef du Gouvernement, à travers une lettre ouverte signée par plus de 400 médecins universitaires, quant à l’état catastrophique dans lequel se trouve nos hôpitaux , la dégradation des conditions de travail, et l’absence d’équipement minimal en rapport avec les difficultés financières et l’importance des dettes qui plombent nos hôpitaux et fait des propositions urgentes tout en déplorant que «cette lettre soit restée sans réponse».
Ils expriment «leur étonnement face à la fuite en avant du gouvernement dans son discours et son refus d’assumer sa responsabilité dans l’état catastrophique de la santé publique, leur refus «d’assumer seuls, la responsabilité de tels accidents inhérents aux conditions de travail» et affirment «qu'ils ne travailleront plus en dehors des normes internationales (ratio médecins, infirmiers/malades, un patient par lit, équipement spécifique par spécialité…)».
«Ils s'engagent», ainsi, à «faire des audits internes dans tous les services hospitaliers afin d’établir un état des lieux précis, «exigent» de façon urgente, la promulgation de la loi de la responsabilité médicale, et «appellent» de nouveau le Chef du Gouvernement à assumer ses responsabilités pour trouver des mesures urgentes afin de résoudre le problème des dettes des hôpitaux et mettre en place les réformes nécessaires, en collaboration avec les différents acteurs de la santé, pour sauver ce secteur vital.