L'Ambassadeur d’Afrique du Sud à Tunis, Mandla Harold Hoyana, : Un grand potentiel à fructifier
Huitième ambassadeur d’Afrique du Sud à Tunis depuis l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays en 1994, Mandla Horaold Hoyana est très actif. Depuis son accréditation en septembre 2015, il se déploie pour imprimer aux relations et à la coopération bilatérales une nouvelle impulsion. Les consultations politiques d’octobre dernier et la mission économique de ce mois de décembre en sont une illustration significative. «J’ai été impressionné par tout l’intérêt que la Tunisie a réservé à ces consultations politiques. En outre, le nombre et la qualité de la délégation tunisienne traduisent une expression de considération à l’égard de l’Afrique du Sud, un signe de réelle importance, confie-t-il à Leaders. Il faut dire que nous entretenons d’étroites concertations sur nombre de questions régionales, africaines et internationales, en plus de nos échanges bilatéraux.»
Les opportunités d’échanges commerciaux et de partenariat ne manquent pas, insiste l’ambassadeur Hoyana. «Nous devons encourager les opérateurs économiques des deux pays à les explorer et les concrétiser».
Bientôt la suppression du visa pour les Tunisiens
Si les Tunisiens résidant en Afrique du Sud sont au nombre de 358, la communauté sud-africaine en Tunisie ne compte qu’un seul ressortissant. Le nombre de visas de visite délivrés par l’ambassade s’élève à près de 500 par an. «La Tunisie a supprimé le visa d’entrée pour les ressortissants sud-africains pour un séjour inférieur à 90 jours. Nous envisageons d’appliquer la réciprocité et d’exonérer ainsi les Tunisiens du visa d’entrée en Afrique du Sud dans les mêmes conditions, probablement après les élections de 2019 ou début 2020», indique l’ambassadeur.
Nous essayons de trouver une solution en faveur des médecins tunisiens
Evoquant la mission des médecins tunisiens affectés en Afrique du Sud depuis 2007, l’ambassadeur Hoyana ne tarit pas d’éloges à leur égard, saluant leur haute compétence, leur dévouement total et leur grande capacité d’intégration. Il reconnaît que certaines difficultés surviennent quant à la poursuite de l’accord de coopération y afférent, pour des raisons essentiellement financières concernant les autres missions médicales similaires. Mais, il reste confiant qu’une solution puisse être trouvée. «La question a été évoquée lors de nos récentes consultations bilatérales et les deux parties s’y penchent de très près», précise-t-il.
Les BRICs et la Libye
L’Afrique du Sud étant membre avec le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine du groupe des BRICs, quelle concertation entretenue par les ambassadeurs de ces pays en Tunisie ? «Elle s’instaure et ne manquera pas de se développer», répond l’ambassadeur Hoyana.
Quant à la Libye, s’il n’y est pas accrédité, l’ambassadeur d’Afrique du Sud assure depuis Tunis un suivi attentif de l’évolution de la situation sur le terrain. Sa mission était facilitée lorsque l’Unsmil, dirigée par Ghassan Salamé, était basée à Tunis, mais après son transfert à Tripoli, il parvient à bénéficier d’autres sources fiables.
Curieux hasard
Diplomate de carrière, marié à une collègue diplomate en poste actuellement au Tchad, l’ambassadeur Hoyana est absolument ravi de servir en Tunisie. Alignant un long parcours au sein du ministère des Relations internationales et de la Coopération, il avait été notamment en poste à Canberra (Australie) de 2001 à 2005. Avant sa nomination à Tunis, il avait été détaché auprès de la Présidence de la République pour y assumer les fonctions de chef du Protocole d’Etat (2009-2015). Son successeur à ce poste n’est autre que la précédente ambassadrice d’Afrique du Sud à Tunis, Mme Nonceeba Losi-Tuti. Autre hasard heureux, en arrivant à Tunis en 2015, son vis-à-vis direct était Mme Narjes Dridi, alors directrice générale pour l’Afrique subsaharienne et l’Union Africaine, l’actuelle ambassadrice de Tunisie à Pretoria. La synergie est totale.
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