African Leadership Academy: Et si l’accès aux grandes universités américaines passait par l’Afrique du Sud?
Soumaya, Achraf, Rahma et bien d’autres jeunes Tunisiens sont allés passer deux années d’études laborieuses en Afrique du Sud. Une saga toute particulière.
Vous avez entre 15 et 18 ans, vous avez la fibre d’un futur leader au service du développement du continent africain et vous cherchez à accomplir votre formation dans une prestigieuse université américaine ou un autre campus? L’African Leadership Academy (ALA) réalise votre rêve. Pas moins de 35 jeunes Tunisiens en ont jusque-là bénéficié depuis 2008 et nombre parmi eux ont été admis à Yale University, Brown University, University of Pennsylvania, New York University, University of North Carolina, University of Chicago, Northwestern University...
Après deux ans d’études à l’ALA, indique à Leaders Zakia Stili, Program Recruitement&Partnership Associates, depuis le campus implanté sur la Printech Ave, Honeydew, à une quarantaine de kilomètres de Johannesburg, votre vocation de jeune leader africain est confirmée. Le recrutement vise non seulement des jeunes intelligents, mais aussi des jeunes qui ont le potentiel de mener et influencer le monde qui les entoure par leur courage, leur initiative et leur innovation. Il s’effectue à partir de candidatures spontanées ou de recommandations postées sur le site web www.africanleadershipacademy.org. Les principaux critères sont le potentiel de leadership, l’esprit d’entreprise, la passion pour l’Afrique, l’engagement envers le service au bénéfice de la communauté et l’accomplissement académique. Des bourses d’études peuvent être obtenues sur dossier. Jusque-là, plus de 700 élèves originaires de plus de 45 pays africains ont été admis à l’ALA.
Fred Swaniker, natif du Ghana, rêvait d’un grand établissement scolaire panafricain d’excellence pour les futurs leaders. Il partagera son idée avec d’autres amis parmi lesquels les cofondateurs Peter Mombaur et Acha Leke qui ont accepté de fournir le soutien financier initial. Ce n’est que plus tard, quand Fred est allé à la Stanford Graduate School of Business où il a rencontré Chris Bradford, que le concept de l’African Leadership Academy a été mis en œuvre. Fred a quitté son emploi chez McKinsey et Chris a remis à plus tard un certain nombre d’offres d’emploi prestigieuses pour travailler à plein temps sur le projet de l’ALA. Les premiers financements collectés, ils ont lancé en juin 2005 la Summer Academy à Cape Town pour tester le programme novateur de l’ALA. Le programme a remporté un vif succès et renforcé la crédibilité de l’équipe auprès des donateurs, des écoles « sources » et des potentiels élèves et familles. Une success story commençait alors. Les jeunes Tunisiens n’ont qu’à la partager.
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