Le front social s'enflamme avec des manifestations et des grèves tous azimuts (Album Photos)
Le Front social bouge. Les ouvriers des chantiers, les avocats et pour la première fois les inspecteurs du travail.On ne compte plus les «Journée de la colère». Celle des enseignants du secondaire décrétée ce mercredi par la fédération de l’enseignement secondaire a été marquée par des manifestations à Tunis et dans la plupart des chefs-lieux des gouvernorats où le ministère de l'Education s'est vu accuser de chercher « à affamer le peuple » en procédant notamment à des retenues sur les salaires des enseignants même si le ministère a démenti l’information. Comme dans toutes les manifestations organisées par ce syndicat, Le FMI en a eu pour son grade pour avoir cherché à imposer ses diktats à la Tunisie. Néanmoins, on aura remarqué l’absence des dirigeants de la centrale dans ces manifestations. Ce qui était prévisible compte tenu des rapports difficiles entre la direction de l’Ugtt et le bouillonnant Secrétaire général de La fédération à qui on reproche son activisme et surtout les camouflets qu’il a infligés au bureau exécutif en passant outre à son appel de ne pas boycotter les examens.
D’ailleurs, dans son dernier communiqué, le BE évoque à peine cette action de la fédération, se contentant d'appeler le gouvernement à ouvrir au plus vite des négociations sérieuses qui répondent aux attentes des enseignants et partant assurer la réussite de la saison scolaire. Par contre, il insiste sur la nécessité pour le gouvernement de respecter ses engagements antérieurs et d'achever les négociations dans la fonction publique avant septembre 2018. L’Ugtt rejette également les choix gouvernementaux marqués par un libéralisme outrancier envers les salariés en général tout en mettant en garde contre « les résultats catastrophiques de la politique antisociale du gouvernement». Il appelle enfin les agents de la fonction publique de se préparer à la grève du 17 janvier de la fonction publique et des entreprises publiques et de s’opposer à la politique impopulaire qui ne fait qu'aggraver les conditions des employés.