Le ton monte entre le chef de l'Etat et Ennahdha (Vidéo)
Entre le président de la République et Ennahdha, c’est l’escalade. De toute évidence, le différend entre les deux parties a largement dépassé le stade des euphémismes et des circonlocutions après la réaction d'Ennahdha à l'audience accordée par le chef de l'Etat au comité de défense de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi puis à l'inscription de cette affaire à l'ordre du jour du Conseil de Sécurité nationale.
Dans une déclaration de 5 minutes préliminaire à la réunion ce jeudi du Conseil de Sécurité nationale, qui a été diffusée sur le site de la présidence de la République, le chef de l’Etat, apparemment excédé par cette réaction qu'il considère comme «une menace inacceptable» contre sa personne a tenu à rappeler que Le Conseil de la sécurité nationale était habilité à discuter de tous les sujets y compris de l'appareil clandestin'Ennahdha, tout en s'interrogeant sur les susceptibilités de ce parti s'agissant de cette question : « Je ne suis au service de personne et je me tiens à égale distance de toutes les parties. Jusqu'à aujourd'hui, je défends ce parti. Ils existent sur la scène et nous devons collaborer avec eux. Mais la question de l'existence cet appareil clandestin est désormais de notoriété publique et on ne peut plus la cacher».
Revenant sur la réaction d'Ennahdha, il a exprimé sa surprise quant à sa rapidité: «le soir même de l’audience, ils se sont fendus d’un communiqué où ils s’interrogeaient sur son bien-fondé. Que je sache je ne suis pas à leur service. Croient-ils qu’ils vont me faire perdre le sommeil en agissant de la sorte. Moi, mon rôle est de défendre les intérêts de la Tunisie. En tout cas cette affaire est désormais entre les mains de la justice».
Lire aussi : le Décret gouvernemental n° 2017-70 du 19 janvier 2017, relatif au conseil de sécurité nationale