Tunisie: Ce que vous coûte votre voix aux élections présidentielles et législatives

L’opération électorale repose sur une institution (Isie) qui fonctionne à longueur d’année, qu’il y ait élections ou pas, soit des frais fixes, et les scrutins, qu’il s’agisse d’élection ou de référendum, soit des frais variables (effectifs, rémunérations, logistique, fournitures, etc.) et des frais proportionnels (nombre de centres et bureaux de vote...). Le financement provient essentiellement du budget de l’Etat. Quelques donations étrangères, très réduites, peuvent subvenir à certains frais (acquisition d’urnes, d’encre indélébile...).

Les coûts d’organisation des élections

Les coûts d’organisation des élection

La lecture des indicateurs recueillis nous permet un croisement budgétaire utile afin de déterminer le coût d’une voix exprimée mais aussi d’un siège élu. C’est ainsi que le budget de l’Isie a démarré avec 42.2 millions de dinars en 2011, pour atteindre 85 millions de dinars en 2014 et ambitionne le montant de 139.2 millions de dinars pour 2019. La défalcation entre les scrutins législatif et présidentiel est instructive. La grande question qu’elle pose est de savoir comment imputer les frais communs d’établissement et de mise à jour du registre électoral. La pratique souvent adoptée par les administrations électorales à l’étranger est de les comptabiliser au titre du premier scrutin concomitant, dans le cas de la Tunisie, les législatives tenues le même jour avec le premier tour de la présidentielle. Evidemment, la question reste ouverte.

C’est ainsi que jusque-là, le contribuable tunisien aura payé 9D795 en 2011, 11D 720 pour les législatives de 2014 et 6D606 pour la présidentielle de la même année.

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