Une bouffée d'oxygène pour l'économie tunisienne : un don de 900 millions de dinars de la Commission européenne (Album Photos)
270 millions d’Euros, soit 900 millions de dinars, c’est le montant global des quatre accords de financement accordé à la Tunisie sous forme de don. Ces accords ont été signés ce vendredi entre la Tunisie et l’Union Européenne au terme d’une séance de travail au palais de Carthage qui a réuni le président Caïd Essebsi et Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne.
Ces accords prévoient le financement des quatre programmes suivants:
- Programme sur la compétitivité des entreprises et les exportations d’un montant 90 millions d’euros,
- Programme d’appui à la réforme de la justice (PARJ) d’un montant de 60 millions d’euros,
- Programme d’appui à la transition énergétique pour une enveloppe de 50 millions d’euros,
- Programme d’appui à la réforme fiscale, à l’inclusion financière et à l’économie sociale et solidaire d’un montant de 70 millions d’euros.
Au cours d'un conférence de presse commune avec le président Caïd Essebsi, le président de la Commission Européenne a annoncé que l’Union européenne avait décidé de retirer la Tunisie des listes noires sur lesquelles elle figurait et notamment celles des pays qui présentent de hauts risques dans le domaine du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme pour être versée sur les listes grises. «Nous sommes en train de discuter avec les autorités tunisiennes des réformes et mesures susceptibles de retirer la Tunisie de toutes les listes grises» a dit Jean-Claude Juncker. Il a considéré qu'il était possible à la Tunisie et l'Union européenne de réaliser beaucoup de choses en commun et proposé d'accroître le nombre de Tunisiens bénéficiaires du programme Erasmus qui permettrait aux jeunes tunisiens et européens de dialoguer et d'échanger leurs vues.
A propos de la question de l'émigration clandestine, Il a indiqué que les relations entre l’Europe et l’Afrique du Nord ne devaient pas se limiter à ce dossier, ajoutant qu’il a été toujours partisan de la mise en place d’un système d’émigration légale.
Pour sa part, le président de la République a souligné la nécessité de développer davantage la coopération bilatérale ainsi que les échanges commerciaux dans tous les secteurs.
Le président de la Commission européenne devra rencontrer samedi le président de l'ARP et le chef de Gouvernement.