Violences dans les stades: BASTA!
Les matches de football en Tunisie se suivent et se ressemblent avec leur lot de violence sur les terrains et même dans les gradins. Le phénomène s’est tellement banalisé que même les médias n’y prêtent plus attention. Quant aux dirigeants de clubs, ils ne semblent pas s'en inquiéter outre-mesure, leur souci majeur étant d'obtenir une augmentation du quota des supporters tolérés. Mais ce qui nous étonne de leur part, c'est leur comportement dans les stades, vociférant contre les arbitres quand ils ne font pas irruption sur la pelouse non pas pour calmer les esprits, mais pour jeter de l'huile sur le feu.
En tout cas, ce qui est sûr, aujourd'hui, c'est que les scènes de violence ont pris des proportions telles qu'il faudra prendre des mesures drastiques y compris en revenant au huis clos. Car ce qui est arrivé mardi au stade de Radès ne doit plus se reproduire. Les forces de l'ordre ont dû faire face à une foule déchaînée qui détruisait tout sur son passage sans aucun mobile juste pour se défouler ou pour s'en prendre aux forces de l'ordre. Des lavabos arrachés des chaises lancées sur le terrain des jets de pierre, des supporters qui font irruption sur le terrain sous l'emprise de stupéfiants : le stade a pris ce jour-là l'allure d'un champ de bataille. Bilan 38 agents de sécurité blessés dont quatre grièvement et 12 personnes arrêtées dont 8 pour détention et consommation de stupéfiants et deux recherchées. 72 autres ont été maintenues en état de liberté.