News - 18.09.2018
Réunion des parlementaires européens et tunisiens: dynamiser les négociations de l'accord de facilitation de visas
Lors de la réunion ce mardi au Bardo du Conseil parlementaire mixte Union européenne-Tunisie, Les délégations tunisienne et européenne co-présidées par Mohamed Fadhel Ben Omrane pour l'ARP et Inés pour Ayala Sender, pour le Parlement européen, ont notamment convenu à l’issue de leur troisième réunion ordinaire des points suivants :
- soulignent l’importance d’ouverture des perspectives pour la jeunesse et adossent le programme de l’UE pour la création de startups tunisiennes et le programme sur l’employabilité et les initiatives innovantes des jeunes pour la relance socio-économique de la Tunisie. Soutiennent les efforts de la Tunisie de connecter l’employabilité à la réforme des secteurs de l’éducation et de la formation professionnelle, tout en rappelant les efforts similaires développés dans l’UE, qui est confrontée aussi au défi de chômage des jeunes.
- rappellent que la mobilité des jeunes occupe une place spéciale dans les relations entre l’Union européenne et la Tunisie et doit être favorisée dans le cadre de programmes européens comme Erasmus Plus et Horizon 2020. Sollicitent des efforts soutenus pour l’accélération de la reconnaissance réciproque des diplômes et des qualifications professionnelles, indispensables à la mobilité, y inclus par le projet LEMMA et par une plus forte coopération avec la Fondation européenne pour la formation, ainsi que dans le cadre du Fonds fiduciaire d’urgence.
- insistent sur l’importance de dynamiser les négociations de l’accord de facilitation de visas et de l’accord de réadmission, tout en exprimant l’espoir que cette étape intermédiaire sera suivie par une libéralisation des visas.
- rappellent l’importance d’une coopération renforcée en matière de migration légale ainsi que dans la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière. Les efforts doivent se poursuivre pour lutter contre les trafics de migrants et la traite des êtres humains.
- soulignent l’importance des mesures qui peuvent faciliter l’apport des ressortissants tunisiens établis en Europe pour le développement de la Tunisie.
Affirment l’importance de la participation à l’initiative PRIMA (Partenariat pour la Recherche et l ’Innovation dans la Région Méditerranéenne) et soutiennent une participation encore plus dynamique de la Tunisie dans les programmes européens en général. - soutiennent les efforts tunisiens de mettre en œuvre les réformes fiscales nécessaires, avant décembre 2018, en vue d’être retirés de la liste grise d’ECOFIN. Soutiennent aussi fortement les efforts déployés par la Tunisie pour améliorer ses mécanismes de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et expriment l’espoir que la Tunisie va être retirée de la liste noire du Groupe d’action financière (GAFI) et subséquemment de la liste européenne des « pays tiers à haut risque» dont le dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme est réputé présenter des défaillances stratégiques. Le Parlement européen assure de toute sa disponibilité à aider la Tunisie à accomplir les réformes nécessaires pour être retirée de cette liste, en concordance avec la politique européenne de soutien au développent socio-économique de la Tunisie.
- saluent les avancées dans le domaine électoral, notamment la loi sur la parité, visant à accroitre le rôle des femmes dans la vie politique tunisienne, tout en soulignant la nécessité d’une vision à long terme pour investir dans les femmes pour accéder à des postes de responsabilité.
- réitèrent leur soutien aux réformes entreprises par la Tunisie en matière de droits des femmes visant à garantir une égalité effective et totale entre hommes et femmes. La loi sur la violence à l’égard des femmes, entrée en vigueur en février 2018, est un grand pas en avant s’inscrivant dans le cadre des réformes sociétales entreprises par la Tunisie et visant à faire correspondre l'arsenal juridique tunisien aux exigences d'égalité et de libertés individuelles. Soutiennent des campagnes d’information sur les droits des femmes.
- appuient l’importance de traduire dans la loi les principes instaurés par la constitution tunisienne, notamment l’égalité des deux sexes devant la loi, la garantie de la représentativité de femmes dans les assemblés élues, ainsi que des conditions de travail décentes et un salaire équitable pour les femmes. Estiment qu’un système de quotas puisse être un choix stratégique à adopter jusqu’à ce que la femme puisse s’imposer dans les instances législatives, dans les partis politiques ainsi que dans tous les postes de prise de décision.
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