News - 14.09.2018
Samir Majoul : Décrétez de suite, Monsieur le chef du gouvernement, les mesures économiques d’urgence
‘’Puis-je ajouter un mot’’ demandera courtoisement Samir Majoul après avoir prononcé l’allocution de l’Utica lors de la conférence nationale sur les orientations économiques et sociales de la loi de finances pour l’année 2019, tenue vendredi sous la présidence de Youssef Chahed. « Le projet de loi de finances sera déposé le 15 octobre devant l’ARP pour examen. Le texte final sera voté le 10 décembre prochain. Faut-il attendre jusque-là ? Prenez immédiatement les mesures d’urgence qui s’imposent et décrétez-les, Monsieur le chef du gouvernement’’. Attentive à ses propos, la salle y acquiescera, le gouvernement aussi. Auparavant, il avait fermement dénoncé « « des mesures prises en catimini, sans concertation, ce que l’Utica n’acceptera plus désormais. » »
Il faut dire que le patron des patrons n’a pas été tendre. « Jusque-là, les gouvernements successifs ont préféré les solutions faciles, procédant plutôt à des raccommodages, sans manquer d’augmenter les taxes et en se gardant d’engager les grandes réformes indispensables », commencera-t-il par dire. Et de mettre en garde : « Nous espérons que cette conférence ne soit pas une énième séance d’écoute de nos doléances, comme par le passé. Il est grand temps de mettre fin à cette fuite en avant, à ces dérobades continues, au lieu de traiter en profondeur nos maux. »
Samir Majoul tirera de nouveau la sonnette d’alarme : C’est la dernière chance pour sauver ce qui reste. La priorité est à la restauration de la confiance, à des mesures concrètes et immédiates, à la reprise du travail. Persister à obérer l’entreprise par une fiscalité excessive, ne fera qu’aggraver le coût de production et réduire la compétitivité. Ça sera un désastre, déjà que le nombre d’entreprises en difficulté et celle en faillite ne cesse de croître. »
Ce que nous n’accepterons plus
Pour le président de l’Utica, l’urgence est de desserrer l’étau sur l’entreprise, de mettre fin à l’économie parallèle et de revoir la fiscalité qui a fortement impacté nombre de secteurs, de professions et de métiers. « La loi des finances pour les années 2017 et 2018 avait porté des coups très durs, par des mesures insérées en catimini, et en dernière minute, ce que nous n’accepterons plus, tonnera-t-il »
Majoul appellera les députés à éviter le double langage et le populisme et de faire preuve d’audace et de perspicacité. Il les exhorte à trouver un mécanisme à même d’accélérer l’examen des projets de loi prioritaires, notamment économiques et de veiller à leur mise en œuvre, sans qu’ils soient accablés par des textes d’application réducteurs de leurs bénéfices.
Et de se caler sur ce qu’il considère comme un document de référence : Carthage 2. Samir Majoul ne précisera pas s’il se limite au 63 premiers points ou endosse l’ensemble, c’est-à-dire jusqu’au 64ème point relatif au chef du gouvernement.
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