Acceptons-nous d’occulter ou de passer sous silence des pans entiers de notre Histoire ?
Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République
Monsieur le Président,
Notre pays a une Histoire trois fois millénaire. Riche par les Civilisations qui l’ont traversé après l’avoir imprégné de leur expérience, de leur savoir et de leur culture, par les Grands Hommes qu’il a engendrés et ils sont très nombreux (dont les illustres Hannibal- St Augustin- El Kahina- Massinissa- Ibn Khildoun –Ali Bach Hamba- Tahar el Haddad –Mohamed ali el Hammi- Aboulkacem Echabbi- Farhat Hached- Habib Bourguiba et tant d’autres encore) et par tout ce qu’il a fait, à l’époque contemporaine : En effet, au cours des deux derniers siècles, il a été le précurseur dans les domaines relatifs à la liberté et aux droits de l’homme : n’est-il pas le premier pays du monde arabo–musulman et africain à avoir aboli l’esclavage, à avoir promulgué une Constitution, à avoir créé le premier syndicat, à avoir combattu le colonialisme, à avoir promulgué le Code du Statut Personnel qui protège la femme et lui accorde tous ses droits ? Et pendant longtemps, n’a-t-il pas été l’exemple des pays africains ?
Aussi, les peuples Phéniciens, Romains, Vandales, Byzantins, Arabes, Espagnols, Turques et Français, les Carthaginois étant les autochtones du pays, ont, pour certains d’entreeux et compte tenu de la période qu’ils ont passée dans notre pays, laissé des traces indélébiles de leur passage. Celles-ci sont représentées, essentiellement, par des monuments et des constructions parfois grandioses qui, n’ayant pu résister à l’usure du temps, sont, en partie, tombés en ruines. Ceux-ci, malgré l’emprise des siècles sur eux, démontrent par leur importance, leur architecture et leur beauté, le niveau d’une grande civilisation séculaire atteinte par ces peuples. Et c’est grâce aux ruines de Kerkouane et d’Utique que nous sommes sûrs que les Phéniciens étaient les premiers à occuper cette région d’Afrique. C’est aussi grâce aux ruines de Carthage que nous savons que les Carthaginois ont créé la ville, dominé cette région et ont étendu leur pouvoir sur la méditerranée occidentale avec ses nombreux comptoirs. C’est aussi par la présence de Dougga, des ruines de Sbeitla, de l’amphithéâtre d’El Jem et de Bulla Regia entre autres, que nous sommes conscients de l’importance de la colonisation romaine et de son impact sur la population. Il en est de même pour la mosquée Okba ibn Nafa3 de Kairouan qui est la preuve indiscutable du progrès, à cette époque, de l’architecture arabe. En fait, ces peuples ont, vraiment, existé et nous ont laissé des preuves tangibles.
Monsieur le Président, s’il n’y avait pas eu ces nombreuses ruines perceptibles, à l’œil nu, à Kerkouane, à Carthage, à Sbeitla et ailleurs et bien que les livres d’histoire parlent de la conquête de cette région par ces peuples venus d’ailleurs, ces peuples qui y ont séjourné durant, parfois des siècles, nous n’aurions pas tellement cru ce qui a été rapporté par les livres d’histoire et nous aurions pensé à une certaine exagération, une amplification ou une vantardise comme le font toujours les vainqueurs. D’ailleurs, les Vandales, les Byzantins, on n’en parle que rarement ou très peu parce qu’ils n’ont pas laissé de traces, ces signes matériels de preuve irréfutable.
Le Président Bourguiba nous a permis, nous les officiers de l’Armée Nationale des premières promotions de l’indépendance, de nous former dans les Ecoles Militaires du monde occidental. Que ce soit aux USA ou en Europe ( France-Italie-Grande Bretagne et Allemagne), nous avons été, très agréablement surpris de constater, lors des manœuvres, exercices ou visites auxquels nous participions, l’existence, que ce soit au bord des routes, sur une colline, sur une plage ou dans une rue ou une avenue, des stèles ou une plaque relatant un haut fait d’armes avec un ou plusieurs noms, l’annonce du fait d’armes et de sa date. Ces stèles étaient là, d’abord, en signe de reconnaissance aux sacrifices consentis, ensuite, au titre de la mémoire collective et enfin, pour servir d’exemple aux générations futures. Nous avons, bien sûr, compris que ces pays cherchent, toujours, à magnifier et rehausser leur Histoire en vue de transmettre, aux prochaines générations, les hauts faits d’armes et les sacrifices consentis par les générations qui les ont précédées. C’est pourquoi, Monsieur le Président, les générations tunisiennes des années 2050 et les suivantes qui, plus que les actuelles, et parce qu’elles ne seront, peut-être pas, très férues de lecture, ne trouveront pas grand-chose, sur le terrain, en signe de hauts faits d’armes, d’actions d’éclat ou d’évènements exceptionnels dignes d’être signalés et permettant à ces générations d’être fières de nous, leurs aïeuls alors que nous avons fait beaucoup pour le pays. Et d’ailleurs, notre Histoirecontemporaine, de 1930 à l’an 2000, est très riche d’actes et de faits historiques et je citerai, entre- autres :
1- notre lutte armée pour l’indépendance et les dizaines de martyrs tombés au champ d’honneur : pourquoi des stèles ne sont pas érigéessur les axes routiers adjacents ou proches des endroits où des moujahidines sont morts en martyrs pour la patrie, avec inscription de leurs noms, des dates et de quelques informations importantes ?
2- notre soutien à la guerre d’indépendance de l’Algérie a été exceptionnel et aucun pays au monde n’a eu ou, n’aura, un jour, le courage politique de faire pour son voisin autant que les Tunisiens l’ont fait pour nos frères Algériens. Aucun pays au monde n’acceptera d’avoir sur ses terres, plus de vingt mille combattants armés et ce, durant près de six ans. La Tunisie l’a admis. Aucun pays au monde ne tolèrera, comme nous l’avons fait, l’existence, sans aucun contrôle, sur son territoire, de cet important arsenal d’armement et de munitions et ne permettra cette liberté de manœuvre dans de vastes zones territoriales mises à la disposition des combattants algériens sans aucune interférence de la part des autorités tunisiennes : tout cela, les Tunisiens l’ont fait et l’ont admis avec gaité de cœur et le Grand Bourguiba était convaincu que tant que l’Algérie n’était pas indépendante, la Tunisie ne le sera point. Aussi n’a-t-il pas promis à la France la Base de Bizerte en contrepartie de l’indépendance algérienne ? Tout cela n’est connu ni des jeunes tunisiens, encore moins de nos frères Algériens et surtout des jeunes. Et comment les générations futures pourront-elles le savoir ? Pourquoi, dans le but de raviver ces remarquables souvenirs avec nos frères et voisins de l’ouest et de les raffermir encore plus, et dans les trois gouvernorats où étaient basées les Katibas de l’ALN (Armée de Libération Nationale), ceux de Jendouba, du Kef et de Kasserine, on n’érigerait pas, dans chacun des gouvernorats, trois stèles de forme pyramidale, dans trois des zones où avaient séjourné ces unités ? Il faut rappeler que l’ALN disposait, au moins, d’une trentaine de bases. Chaque stèle portera, sur chacun des trois côtés, l’inscription suivante en arabe, en français et en anglais « C’est dans cette région qu’ont été basées des Unités de l’ALN Algérienne de 1957 au 5 juillet 1962 où elles ont bénéficié de l’appui et du soutien du peuple et du gouvernement tunisiens ». Un fléchage sera placé sur les routes de la région pour indiquer l’itinéraire pouvant aider les visiteurs, Algériens, Tunisiens et étrangers à s’y rendre. Si pareilles stèles ne seront pas érigées, d’ici quelques années, tant que les témoins sont encore vivants et ils ne sont plus nombreux, cette belle partie de notre Histoire commune sera effacée de la mémoire collective des quelques milliers de survivants et sera, vite, oubliée alors que Syphax et Massinissa ne le seront pas puisqu’il y a des preuves matérielles de leur existence en l’occurrence quelques ruines représentant un tombeau ou un mausolée. Dans vingt, cinquante ans, dans un siècle ou plus tard, ces stèles qui auront une très grande importance historique, encourageront les visiteurs (touristes, citoyens algériens et tunisiens) à faire des recherches pour approfondir leurs connaissances sur l’une des plus meurtrières, des plus longues et des plus complexes guerres d’indépendance du 20°siècle et sur l’exceptionnel soutien des Tunisiens aux combattants Algériens qui ont été admirables de courage, d’héroïsme et de patience. De même, lors de la guerre d’indépendance algérienne, soixante-deux postes frontaliers tunisiens ont été implantés le long de la frontière partant de Tabarka jusqu’à Bordj el Khadhra, en vue de protéger nos frontières, sécuriser la région et tranquilliser la population du coin. Une stèle pourrait être érigée à l’emplacement d’un ancien poste frontalier situé au nord du pays, une autre au centre et une troisième au sud et comportant une plaque commémorative avec l’historique des postes frontaliers.
De même, notre Armée Nationale, a été créée, organisée et commandée par ses propres enfants sans aucune assistance étrangère. Son développement ultra- rapide, du fait des conséquences de la guerre d’indépendance de l’Algérie, ne s’est pas fait dans les conditions normales. Ceci est dû aux provocations, aux minages de nos pistes frontalières, aux exactions et aux incursions des troupes françaises d’Algérie et de leurs harkis. Nombreux incidents et accrochages et même des batailles rangées ont eu lieu et ont occasionné la perte de martyrs parmi nos soldats et nos concitoyens. C’est pourquoi, il serait tout à fait indiqué d’immortaliser ces Hauts faits d’armes par l’érection, sur place ou tout près de l’endroit, de stèles commémoratives assez bien renseignées indiquant la date, le nombre de morts et blessés et si possible l’identité des martyrs. Je peux citer certains de ces hauts faits d’armes dont quelques-uns, comme Bizerte et Sakiet, sont dotés de pareil mémorial :
3- 1°novembre 1956 : accrochage, à Kebili, avec une unité de l’Armée Française occasionnant la mort d’un citoyen et la blessure d’un autre ;
4- 22 novembre 1956 : suite aux protestations de la population relative à l’installation par l’Armée Française, d’équipements radars, à Bir Drassen (Cap Bon), un accrochage eut lieu occasionnant la mort de deux citoyens et la blessure de plusieurs autres ;
5- 31 mai 1957 : dès la proclamation de l’indépendance tunisienne, les citoyens algériens vivant près de la frontière ont commencé à fuir les exactions, les arrestations, les emprisonnements, les tueries des troupes françaises d’Algérie et en quelques mois plusieurs dizaines de milliers ont traversé la frontière pour se réfugier en Tunisie. Ce jour- là, le 31 mai 1957, des troupes françaises , poursuivant des réfugiés algériens qui essayaient de passer en Tunisie,s’étaient trouvés face à face avec des éléments de l’Armée et de la Garde Nationales venus secourir ces réfugiés et ce fut la fusillade entre ces éléments : des morts et blessés des deux côtés dont neuf martyrs parmi nos hommes (soldats et gardes nationaux) et Mr Khemaies el Hajeri, Secrétaire Général du ministère des affaires étrangères, de passage par- là, en compagnie de Mr Beji Caied Essebsi, Directeur Général de l’Administration Régionale, en mission de contrôle du camp des réfugiés algériens installés dans la région pour en rendre compte au Haut-Commissariat aux Réfugiés de l’ONU, a été mortellement blessé,lors de cet accrochage ;
6- 1°septembre 1957 : un violent accrochage eut lieu, au Kouif, du côté de Hydra entre des éléments de l’Armée et de la Garde Nationales et des troupes françaises d’Algérie du 26° Régiment d’infanterie appuyées par des blindés faisant quinze morts dont quatre soldats tunisiens et d’autres capturés dont deux ont été assassinés non loin de là ;
7- 5 septembre 1957 : une incursion d’éléments français eut lieu au cheikhat des Khemira dans la région de Ain Draham faisant deux morts parmi les citoyens tunisiens ;
8- 2 janvier 1958: une colonne de vingt blindés français, franchissant la frontière dans la région de Redeyef du côté de Sendes, enlevèrent dix tunisiens, en tuèrent trois et en blessèrent quatre.
9- 24 mai 1958: la décision de l’interdiction de quitter leurs casernements aux Troupes Françaises encore stationnées en Tunisie, a été prise par le gouvernement tunisien, suite au bombardement du village frontalier de Sakiet Sidi Yoiussef. Celui-ci a été effectué par l’Aviation Française venant d’Algérie, le 8 février 1958, en représailles du soutien tunisien à la guerre d’indépendance algérienne. Comme le Colonel Mollot, commandant les Unités françaises stationnées au Sahara tunisien n’a pas obtempéré à cette décision, des Unités Tunisiennes ont été dépêchées de Tataouine vers Oued Dekouk pour lui interdire ces déplacements. Appuyé par les Autorités militaires françaises d’Algérie, en rébellion, le colonel Mollot demanda l’intervention de l’aviation française d’Algérie sur les positions de nos unités postées à Oued Dekouk. Cette intervention eut lieu au matin du 24 mai, mais n’a pas eu les effets escomptés, nos services de renseignements ayant bien fait leur travail. Seuls quelques blessés légers ont été signalés du fait de leur excellente protection.
10- 25 mai 1958, la Bataille de Remada : en réponse au bombardement, la veille, par l’aviation, de nos positions sur Oued Dekouk, nos Unités implantées à Tataouine ont utilisé la stratégie de leurs moyens du moment : en effet, ils ont fait embarquer plusieurs mortiers sur jeeps et ont attaqué, avec cet armement et de nuit, le Bordj de Remada, occasionnant des pertes sévères aux troupes ennemis et ont décroché une fois leur mission accomplie. Le lendemain, les troupes françaises, informés par leur observation aérienne, ont rattrapé le groupe de combattants qui, la veille, avait attaqué, avec des armes individuelles, le même Bordj, rentrait à pieds, à Tataouine. Tout le groupe a été anéanti dont l’un des grands Chefs de la lutte armée pour l’indépendance feu Mosbah Jerbou3. Au retour de l’élément français au Bordj de Remada, celui-ci assassina, froidement, le directeur tunisien de l’école primaire de Remada, son épouse, ses deux enfants et un instituteur.
11- Printemps 1959 : le jour de l’Aid el Kebir 1959, nous avons implanté, dans la délégation de Kalaat Essnam, et tout près de la frontière face à la petite ville minière d’El Ouenza en Algérie et en utilisant une bâtisse abandonnée, le poste de Bir Hamida. Cette implantation avait pour but de faire face aux fréquentes activités des harkis en relation avec la recherche de renseignements sur l’ALN. Quelques semaines plus tard, notre poste a été attaqué, de nuit, par un groupe de harkis. Nos éléments ont énergiquement riposté, tuant deux éléments qui ont été abandonnés sur place. Un mois plus tard, les harkis voulant se venger, lâchèrent, en territoire tunisien, non loin de là, un mulet chargé de deux caisses portant l’inscription, en arabe, du mot « munitions ». Le mulet, remarqué par le omda du coin, a été conduit au Délégué du Gouverneur de Kalaat Essnam. Le délégué ordonna de le remettre au Lt Azzouz, commandant de la compagnie de l’Armée installée tout près de là, dans une mine désaffectée, sur la frontière, à Bou Jabeur, et ce, en vue de clarifier cet énigme. Le Lt Azzouz, ancien adjudant de l’Armée Française, ayant effectué deux séjours en Indochine, pensant s’y connaitre dans la manipulation des objets piégés, fit dégager le mulet hors du village, fit éloigner son chauffeur et la jeep et essaya d’ouvrir l’une des caisses, chacune pesant près de quinze Kg. Dès qu’il essaya de forcer l’ouverture, une très forte explosion eut lieu et du malheureux Lieutenant, nous n’avons pu ramasser que quelques centaines de grammes de chair brûlée. A ma connaissance, même pas une rue de Kalaat Essnam n’a reçu le nom de ce valeureux martyr, feu le Lt Azzouz dont probablement, personne ne se rappellerait, aujourd’hui, de cette tragique mésaventure !!
12- 27 janvier 1980 : une tentative de déstabilisation du régime eut lieu, dans la nuit du 26 au 27 janvier 1980, par une trentaine de tunisiens entrainés et soutenus par le régime libyen qui ont pris d’assaut les deux casernes de Gafsa. Ayant pu pénétrer dans la nouvelle caserne, ils ont assassiné, froidement, une trentaine de jeunes recrues qui, vaccinés, dormaient tranquillement. La rapide réaction de nos forces et l’intervention expresse de plusieurs unités de l’Armée a permis, très rapidement, de mettre les assaillants, hors d’état de nuire : ayant pris la fuite, ils ont été poursuivis, certains ont été tués et les autres ont été arrêtés, jugés, condamnés à mort et exécutés.
13- De même, il y a lieu de ne pas oublier les martyrs tombés aux champs d’honneur en combattant les terroristes après le 14 janvier (hommes politiques, citoyens, militaires, gardes nationaux, policiers et douaniers) qui méritent des stèles sur les lieux mêmes où ils sont morts.
14- Aussi, notre Armée a été, à plusieurs reprises, engagé dans le processus de développement du pays et essentiellement dans les régions éloignées, d’accès difficiles, sahariennes ou dans les zones n’intéressant pas les entreprises privées. De nombreux villages ont été construits, des éléments d’une station d’émission TV ont été installés, près de Tataouine, au sommet d’une montagne, transportés à dos d’hommes ; des barrières de branches de palmiers contre la progression du sahara ont été placées ; des routes ont été construites mais les deux œuvres du siècle réalisés par l’Armée Nationale sont, sans conteste, la construction, sur 100 Km, de la route du Chott el Jerid (Kebili-Tozeur) et la réalisation du grandiose projet agricole de Rjim Maatoug qui a rendu le sahara viable et vivable et a permis la création de trois nouvelles oasis développant ainsi notre production de deglat-ennour et offrant à des centaines de famille, une vie décente et digne.
Monsieur le Président, l’Armée Nationale, cette grande muette, le seul corps armé non syndiqué et c’est tant mieux ainsi, verrait bien ses œuvres reconnues et glorifiées par des stèles confirmant que tel projet est l’œuvre de l’Armée Nationale.La réalisation de la route du Chott, effectuée hiver comme été, à cinquante degrés à l’ombre, qui a duré plusieurs années, qui a nécessité le transport de millions de mètres cubes de remblai de la sebkhat pour éviter le phénomène de rejet, qui a coûté la vie à plusieurs soldats, suite à des accidents de travail et de nombreux blessés, cette œuvre du siècle mérite bien que cet ouvrage soit reconnu comme étant un pur produit de l’Armée Nationale. Il en est de même pour le projet de Rjim Maatoug. Pareilles stèles auront un grand effet sur le moral des militaires de tous grades et serviront d’exemple à la jeunesse tunisienne.
On vous dira, probablement, Monsieur le Président, que nous avons d’autres chats à fouetter et qu’il faudra vérifier tout ce que je viens de relater, je répondrai simplement qu’on peut commencer par les faits évidents comme la présence de l’ALN en Tunisie ainsi que la réalisation des projets de développement (la route du Chott et le projet de Rjim Maatoug). Pour ceux qui penseraient que tout cela est inutile, je leur dirai qu’ils n’ont rien compris à la perception de l’Histoire ni à la Grandeur de la Tunisie Eternelle.
Boubaker Ben Kraiem
Ancien Sous-Chef d’Etat-Major de l’Armée de Terre,
-Ancien Gouverneur
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Bonjour Merci Monsieur Boubaker Ben Kraiem pour votre brillant article qui nous rappelle oh combien notre pays et ses différents peuples ont su façonner, participer, voir être à l’avant garde dans l’Hishoire. Votre rappel sur l’engagement de notre pays, de son peuple et de Bourguiba auprès de nos frères algériens pour leur indépendance est fondamentale. Idem sur la glorieuse est fantastique Carthage!! Pour résumer, notre pays n’a que trop ignoré son glorieux passé.... Une amnésie collective ( volontaire ou pas?? Les différentes dictatures?? Les différentes colonisations ?? Là misère?? ). Il faut une volonté politique puissante qui transcende tous les partis politique afin de réhabiliter notre histoire. Et redonner la fierté aux Tunisiens et à la Tunisie. Les citoyens aussi doivent prendre des initiatives et s'approprier la glorieuse histoire de leur pays.