Atef Hannachi: Prendre les conseils de Hartz
La situation actuelle de la Tunisie ressemble à celle de l’Allemagne fin 2005 avec le gouvernement de Schroeder qui a lancé une liste de mesures pour faire face aux changements intervenus suite à l’unification de l’Europe et à la globalisation mondiale.
Nous pouvons récapituler la situation de l’Allemagne en 2005 comme suit:
2001-2005 | |
Croissance moyenne | 0,60% |
Chômage | 11,17% |
Déficits publics | 4% du PIB |
L’Allemagne avec le gouvernement de Merckel a pu établir une réforme dénommé réforme de Hartz pour relancer l’économie. Les indicateurs économiques ont évolués comme suit au cours du premier mandat de Merckel.
2006 | 2007 | 2008 | |
Croissance moyenne | 7% | 7% | 4% |
Chômage | 10,25% | 8,66% | 7,53% |
Déficits publics | -1,72% | 0,19% | -0,20% |
Comme mesure économiques la réforme de Hartz s’articule sur les points suivants:
- Réduction des impôts directs sur les personnes physiques;
- Bénéficier des couts faible des inputs à condition qu’ils soient produits sur le marché local;
- Décentraliser les négociations salariales;
Si nous faisons une transposition sur le cas tunisien, nous estimons qu’il a lieu d’attirer l'attention sur les points suivants:
- La majorité du déficit de la balance commerciale est constitué avec la chine (la part de la chine dans le déficit de la balance commerciale est 28% au …….). Cette dernière offre sur le marché tunisien des produits qui font concurrence aux produits locaux à faible prix ;
- La chine n’est pas un partenaire stratégique en effet la part de la chine dans les IDE de la Tunisie est de 1.26% en 2016 par rapport à la France en crise et à l’Allemagne protectrice;
- Les entités publics souffre de plusieurs restriction en matière de gestion des risques financiers et ce notamment en matière d’instruments de couverture ;
- Les conventions collectives traitent les accords salariaux d’un secteur d’une façon sommaire au détriment des entités en difficulté et réduisant la mobilité du travail ;
Si nous transposons la réforme de Hartz sur le cas Tunisien, nous estimons qu’il y a lieu de:
- Lancer une réforme sur la fiscalité des personnes physiques ;
- Instaurer une taxe sur le dumping pratiqué par la chine et essayer d’accroitre sa part dans les IDE afin de réduire le manque à gagner au niveau des ressources de l’Etat et le déficit de la balance commercial;
- Mettre en place une panoplie de nouveaux outils à l’entité publique pour la gestion de ses risques financiers;
La réforme est possible vu qu’elle ne s’oppose pas aux accords internationaux conclus par la Tunisie.
Atef Hannachi
Expert comptable mémoraliste
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