Ksar Helal fait ses adieux à son illustre fils Mongi Kooli, ancien ministre de Bourguiba
La ville de Ksar Helal, cœur battant du Sahel et berceau du Néo-Destour est sortie en masse ce vendredi accompagner jusqu'à sa dernière demeure l’un de ses illustres fils, Me Mongi Kooli, ancien ministre du Combattant suprême. Si le gouvernement n’a pas délégué l’un de ses représentants officiels à ces imposantes funérailles, deux membres de l’équipe de Youssef Chahed étaient présents en tant qu’amis de la famille, Hichem Ben Ahmed et Faouzi Abderrahman. Le gouverneur de Monastir, le premier délégué et le délégué de la ville se sont joints au deuil. La veille, le président Béji Caïd Essebsi s’était rendu au domicile du défunt à Gammarth présenter ses condoléances, tout comme le président de l’ARP, Mohamed Ennaceur.
Le cimetière de Ksar Hellal a vu affluer un grand nombre de militants destouriens, de diverses générations, venus de différentes régions. On reconnaissait particulièrement l’ancien Premier ministre Hédi Baccouche, Abdallah Bchir, des membres de la famille Kallala, Kamel Hadj Sassi et Ridha Hajri, chefs de cabinet de feu Mongi Kooli, Sadok Fayala, Faouzi Awam et Mahmoud Meftah (UGET), Hafedh Lamouri, Taieb Akik, Hassine Dimassi, Abdelhamid Sarraj, Ali Chaieb, Hafedh Zouari, Ali Bennour, Hakim Bren Hammouda, Naceur Makhlouf, Anis Ghedira et des dizaines d’autres figures.
Dans une émouvante oraison funèbre, Moncef Hergli, a rendu un vibrant hommage au défunt, rappelant particulièrement son refus, à la veille du 26 janvier 1978, de soutenir l’affrontement avec l’UGTT, préférant remettre sa démission à Bourguiba, en tout respect filial. Mais aussi, son refus au lendemain du 7 Novembre, de toutes les approches du régime déchu pour l’amadouer et le faire rallier au ‘’coup d’état médical’’.
Elu Secrétaire général de l’UGET (1959-1961), puis président en 1961, de la cellule destourienne de Ksar Hellal, et Maire de la ville, Mongi Kooli avait été gouverneur (de Jendouba, puis Bizerte), directeur général de la Sûreté nationale, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, directeur du PSD, député, ministre de la Santé publique, et ambassadeur à Madrid, puis à Prague.
Il laisse le souvenir d'un grand homme d’Etat, fortement imprégné de la pensée bourguibienne et dévoué au service de la Patrie, comme l’ont souligné, à cette occasion, ceux qui l’avaient connu de près. Allah Yerhamou.
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رحم الله شرفاء تونس من كل الاتجاهات الذي ألوم في هؤلاء أبطال الاستقلال انهم لم يهيؤا جيلا لحكم البلاد بعد رحيلهما