Ahmed Abdelkéfi - Dar El Jeld Hôtel & Spa : La médina un vivier d’opportunités pour les investisseurs (Album Photos)
Pour Sid Ahmed Abdelkéfi, cet enfant de la médina, amoureux de ses couleurs, de ses odeurs parfumées et de son patrimoine, il se sent le devoir de lui restituer ne serait-ce qu’un peu de tout ce qu’elle lui a donné. Lui qui avait arpenté ses ruelles, fréquenté ses kouttabs et écoles, s’est baladé dans ses souks, respecté ses oulémas, ses figures marquantes et ses humbles habitants, et même officié en tant que jeune cadre au lendemain de l’indépendance dans l’un des prestigieux bureaux au cabinet du ministre des Finances, la connaît si intimement et apprécie si goulument ses délices.
Avec des membres de sa famille, il s’est mis alors à lui redonner des établissements de noblesse pour l’accueil de ses hôtes. Pari difficile à tenir quand on connaît les contraintes et les coûts de la sauvegarde du patrimoine, et les impératifs d’excellence. Première aventure, la transformation de la maison familiale en restaurant tunisien de haute gastronomie typiquement tunisienne. Ça sera Dar El Jeld, du nom de la rue où il se trouve, en pleine Kasbah, juste derrière le ministère des Finances. Le cadre est dans la pure tradition architecturale et la décoration soignée des magnifiques demeures bourgeoises de l’aristocratie citadine. L’enseigne recommandée par tous les guides touristiques devient un lieu incontournable pour les visiteurs officiels de marque et les amateurs de cuisine tunisienne raffinée.
Le coup d’essai transformé en grand succès, il ouvre toujours dans la même rue, le Diwan Dar El Jeld, avec restaurant à l’étage et une boutique de créations artisanales exclusives.
L’aventure se poursuit
Le voilà tomber sous le charme d’un caravansérail à Souk El Attarine, de l’autre côté de la Kasbah, non loin de la mosquée Ezzitouna. Sans connaître d’avance le profil du client, il la transformera en restaurant sous l’enseigne de Fondouk El Attarine. La clientèle est différente de celle de Dar El Jeld, mais non moins satisfaite et fidèle.
La restauration réussie, on passe à l’hôtellerie. Dans la pure continuité, ça sera Dar El Jeld Hôtel et Spa. Le Diwan, mitoyen, y sera rattaché, avec toujours la même règle : fusion et harmonie.
Pour donner vie à ce nouveau projet, Sid Ahmed Abdelkefi fait appel à un duo d’architectes réputés Anouar Ennafaa et Ghazi Ben Ismail, ils vont réussir un pari difficile : Celui de faire revivre le traditionnel sans tomber dans le pastiche.
Sid Ahmed Abdelkefi nous confesse en conclusion que la médina de Tunis recèle de nombreuses opportunités d’investissement qui méritent d’être mises en exergue, il exprime le souhait que la nouvelle municipalité de Tunis s’implique dans des projets publics- privés pour restaurer et mettre en valeur des pépites qui sont aujourd’hui à l’abandon.
Lire aussi
Dar El Jeld Hôtel & Spa: Le plaisir d’être l’hôte choyé de la médina